«Haywire» de Steven Soderbergh: un James Bond fade et sans saveur – Bible urbaine

CinémaCritiques de films

«Haywire» de Steven Soderbergh: un James Bond fade et sans saveur

«Haywire» de Steven Soderbergh: un James Bond fade et sans saveur

Publié le 24 janvier 2012 par Éric Dumais

Mallory Kane travaille pour une agence secrète affiliée au gouvernement des États-Unis. Elle voyage de par le monde – Barcelone, New York, Dublin et le Nouveau-Mexique – et accomplit des tâches plus ou moins catholiques pour des scélérats de la pire espèce. Abus de pouvoir, trahison et meurtres sont donc les modus operandi du plus récent film de Steven Soderbergh.

En effet, Gina Carano, la nouvelle coqueluche du scénariste, producteur et réalisateur américain Steven Soderbergh, n’a sans doute pas été engagée pour ses beaux yeux ni pour son teint basané, mais plutôt pour ses multiples talents en arts martiaux et en combats extrêmes. Et, force est d’admettre que pour une première apparition à l’écran, celle qui ressemble à l’actrice Gemma Arterton («The Disappearance of Alice Creed») s’en est plutôt bien sortie, quoique le personnage de Mallory Kane, expérience oblige, semblait déjà lui coller à la peau.

Steven Soderbergh, devenu célèbre suite aux populaires «Traffic» et «Ocean’s Eleven», a suivi les traces de son populaire remake avec une nouvelle brochette de stars aux dents étincelantes, dont Ewan McGregor, Michael Douglas, Michael Fassbender, Antonio Banderas, Michael Angarano, Mathieu Kassovitz et Bill Paxton, dans un thriller d’espionnage qui n’a guère d’autres qualités que celle d’être un pur divertissement.

“I’m a fan of the early James Bond films,” a affirmé Steven Soderbergh dans un récent communiqué et, en effet, l’influence de Terence Young se ressent à travers des scènes d’action où plongeons, culbutes, pirouettes et sauts en hauteur se succèdent aussi rapidement qu’un film en accéléré. La beauté des lieux, le rythme effréné du montage et la musique rétro de David Holmes, aux influences jazz et blues, ont participé à rehaussé un tant soit peu la qualité du scénario.

Sans être pour autant un navet de la pire espèce, «Haywire» reste un film que vous risquez d’oublier très rapidement. À certains moments il est même à propos de se questionner sur la notion de «thriller» d’espionnage, car ici il n’y a pas réellement d’intrigues à glacer le sang. Les péripéties, somme toute, se succèdent maladroitement au rythme de notre ennui qui ne cesse de croître de minute en minute. Au moins, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été avertis!

Appréciation: **1/2

Crédit photo: Alliance Vivafilm

Écrit par: Éric Dumais

Vos commentaires

Revenir au début