CinémaCritiques de films

«Do not Disturb» d’Yvan Attal: scènes érotiques entre amis
Que se passerait-il si deux amis hétéros, après avoir bu quelques verres, se lançaient dans une discussion sur l’art dans l’industrie du cinéma porno et se donnaient le défi de tourner un film porno gay? C’est ce dont parle Yvan Attal dans son plus récent Do Not Disturb, une adaptation du film américain Humpday de Lynn Shelton.
Sans avertir, Jeff débarque au milieu de la nuit chez Ben, son copain d’université qu’il n’a pas vu depuis des années. Jeff mène une vie de bohème. Il se promène d’un pays à l’autre, fait la fête en France et en Amérique du Sud, alors que Ben a une vie plutôt rangée dans sa maison de banlieue, aux côtés de sa femme Anna. Un soir, Jeff traîne Ben à une fête et se laissant emporter par l’alcool et les amis artistes de Jeff, Ben se laisse convaincre de participer à ce projet loufoque.
Refusant de se désister, les deux amis se retrouveront donc dans une chambre d’hôtel à essayer de tourner un film porno qu’ils pourront envoyer au Festival Hump!, qui se tient chaque année à Seattle. Hump! est un festival où sont présentés des films pornos et érotiques amateurs et pendant lequel le public vote pour son film préféré. À la fin du festival, les films sont détruits.
Sans (trop) tomber dans les clichés qui se collent aux hétéros ou au gays, Do Not Disturb est une comédie plutôt surprenante. Au-delà de l’histoire un peu farfelue dans laquelle sont impliqués Ben et Jeff, le flm traite d’amour et d’amitié d’une façon assez juste. Yvan Attal (Ben) et François Cluzet (Jeff) sont très bons dans leurs rôles respectifs, tout comme Laetitia Casta (Anna), qui crève carrément l’écran par sa beauté et la justesse de son jeu. Le film compte aussi sur la présence d’Asia Argento et Charlotte Gainsbourg, la femme d’Attal, dans les rôles de Monica et Lilly, un couple de lesbienne, à l’origine de la discussion sur l’art dans les films pornos.
Yvan Attal signe ici un film léger. Très léger, même, mais amusant tout de même. Certainement loin d’être la comédie de l’année, il a malgré tout le mérite de faire sourire à plusieurs reprises, et même de faire rire aux éclats pendant une scène complètement irréaliste où Ben et Jeff, arrêtés pour conduite en état d’ébriété, chantent en chœur «Paroles, paroles de Dalida», avec un leur voisin de cellule, interprété par Joey Starr. Peut-être pas un incontournable, mais tout de même un bon divertissement.
Appréciation: ***
Crédit photo: Festival Cinemania
Écrit par: Camille Masbourian
Chef de section, sorties | Coordonnatrice, littérature
Diplômée en journalisme et passionnée de radios universitaires, Camille s’est jointe à l’équipe de Bible urbaine au printemps 2012.
Quoi voir Prochainement?
Le festival La Virée Trad présente une édition spéciale 2.0 entièrement en ligne!
«Sa dernière femme» de Kate Hennig, à l'affiche au Théâtre du Rideau Vert du 22 janvier au 22 février 2025
«Interceptés» d'Oksana Karpovych, une œuvre documentaire choc qui prendra l'affiche au Québec dès le 31 janvier 2025
«Humeurs de Veuve» du Théâtre des Trompes, un spectacle présenté du 18 février au 1er mars 2025
«Classique(s)» de Fanny Britt et Mani Soleymanlou au TNM du 11 mars au 5 avril 2025
Vos commentaires