«Curse of Chucky» de Don Mancini – Bible urbaine

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«Curse of Chucky» de Don Mancini

«Curse of Chucky» de Don Mancini

La poupée diabolique est de retour après 9 ans d’absence

Publié le 3 août 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Festival international de films Fantasia

L’effroyable poupée rousse Chucky est enfin de retour avec Curse of Chucky, le plus récent opus du scénariste et réalisateur américain Don Mancini. Mettant en vedette l’actrice Fiona Dourif (True Blood), cet ajout à la franchise Child’s Play, entamée en 1988, marque un tout nouveau tournant pour cette série de films d’horreur qui avait récemment connu une baisse de popularité avec le précédent et très mauvais Seed of Chucky (2004).

La saga opposant Chucky et Andy Barclay (Alex Vincent et Justin Whalin dans Chucky 3) est-elle enfin terminée? Va savoir, mais une chose est sûre, Don Mancini, avec Curse of Chucky, a truffé son scénario de clins d’œil aux autres films qui satisferont assurément les amateurs de la franchise. Sans trop vous révéler de détails, car le film mérite d’être vu, retenez seulement que ce tout nouvel opus n’est pas un remake à la sauce moderne du premier Chucky, mais bien un nouveau chapitre avec de nouveaux personnages et, bien sûr, quelques petites surprises au menu, où l’on peut notamment admirer à l’écran Fiona Dourif, Danielle Bisoutti et la jeune Summer H. Howell dans un rôle similaire à celui du jeune Andy.

Nica (Fiona Dourif) ne fait pas grand cas de l’étrange colis qu’elle reçoit par la poste jusqu’au jour où elle retrouve sa mère raide morte dans la maison. En deuil, Nica, qui n’a pas toute son autonomie en raison d’un handicap l’obligeant à se déplacer en fauteuil roulant, reçoit des membres de sa famille qui tenteront de l’aider à traverser cette dure épreuve. Sa jeune nièce Alice, qui accompagne ses parents, s’éprendra rapidement de l’effrayante poupée aux cheveux rouges, l’étreignant sans cesse comme si c’était son meilleur ami.

Alors que divers incidents ont lieu dans l’entourage immédiat de Nica, cette dernière, littéralement à bout de nerfs, décide enfin de voir la réalité en face: et si Chucky était un tueur sadique? Ses soupçons s’avèrent vite fondés puisque après avoir fait quelques recherches au sujet de Charles Lee Ray, ce célèbre étrangleur de Chicago qui semble avoir un lien avec cette poupée Good Guys dont on a retrouvé la trace sur plusieurs lieux de crimes vers la fin des années 80, Nica est persuadée qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec ce Chucky. La jeune femme et sa famille devront être sur leurs gardes s’ils ne veulent pas baigner contre leur gré dans un bain de tensions épouvantables aux côtés de l’un des pires tueurs de tous les temps.

S’il y a bien une qualité à attribuer à cette franchise de films d’horreur, c’est bien celle d’avoir toujours été épaulée et dirigée par son créateur, Don Mancini, qui n’a jamais cessé d’offrir sa touche originale à cette saga populaire. Reprenant la chaise du réalisateur, rôle qu’il avait adopté lors de Bride of Chucky et Seed of Chucky, les deux derniers opus, Mancini s’est associé à une équipe gagnante pour offrir l’un des films les plus aboutis (mais pas nécessairement le meilleur si l’on s’attarde au scénario) de la série: Brad Dourif, qui prête encore sa voix singulière à la poupée diabolique, et Tony Gardner aux effets spéciaux, dont on a  pu admirer le travail dans Army of Darkness et Darkman, notamment.

Chucky, avec l’avancée de la technologie, a bien entendu bénéficié d’une transformation extrême, bénéficiant cette fois d’un regard plus perçant et de mouvements plus vrais que nature, et ce, grâce aux ingénieuses marionnettes de Gardner. Si Curse of Chucky multiplie à nouveau les rires et les blagues douteuses, comme dans les deux opus précédents qui allaient davantage chercher un public adolescent, force est d’admettre que les bains de sang sont quant à eux plus près du débordement. Mais encore là, on a déjà vu Chucky dans des colères encore plus abominables…

On retrouve donc bon nombre de scènes effrayantes, de jeux d’ombres et un montage par moments frénétique qui donnent une bonne frousse au spectateur et, uniquement pour ces raisons, on se permet d’accueillir ce tout nouvel opus avec un peu plus d’appréhension, malgré le fait qu’il aurait gagné de nous faire sortir de cette grande maison victorienne, dans laquelle toute l’action du film se déroule ou presque.

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