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Crédit photo : AlloCiné
Espèce d’hommage aux films d’horreur des années 1980, Aux yeux des vivants, présenté lundi soir dans le cadre du Festival international de films Fantasia, s’inscrit rageusement dans la catégorie des œuvres qui réussissent à nous hérisser les cheveux de la tête avec des rebondissements imprévus et des situations tragiques, voire violentes à glacer le sang. Les réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo ont en effet misé sur l’efficacité, avec cette réalisation sombre et ces nombreux plans plongés dans la pénombre, le tout appuyé d’une musique d’épouvante et tout en crescendo signée de la main de l’habile Raphaël Gesca.
Cependant, les créateurs d’À l’intérieur et Livide n’ont peut-être pas réussi à livrer un produit arrivant aux chevilles de l’effrayant Haute tension d’Alexandra Aja, probablement l’un des films d’horreur français les plus surprenants avec sa finale inattendue, mais ils ont par contre excellé dans la mise en place d’une intrigue efficace qui se déploie progressivement, forçant le spectateur à demeurer au bout de son siège pendant la presque totalité du film.
Mais à défaut d’avoir fignolé leur opus jusqu’au bout, la finale étant tout sauf à couper le souffle, on reste quelque peut sur notre faim, avec une conclusion qui n’offre guère de coups de théâtre, sauf peut-être une suite dont on peine à croire qu’elle excellera autant que le premier chapitre.
On demeure toutefois, et fort heureusement!, avec un goût particulier et intéressant en bouche, la faute aux effets spéciaux fort bien réussis au demeurant, mais les quelques coquilles du scénario, dont cette scène finale où Victor aurait très bien pu en finir une bonne fois pour toutes, font d’Aux yeux du vivant un bon divertissement à défaut d’être un incontournable de l’été.
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