«Arjun: The Warrior Prince» d’Arnab Chaudhari: où il y a la vérité, il y a la victoire! – Bible urbaine

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«Arjun: The Warrior Prince» d’Arnab Chaudhari: où il y a la vérité, il y a la victoire!

«Arjun: The Warrior Prince» d’Arnab Chaudhari: où il y a la vérité, il y a la victoire!

Publié le 29 juillet 2012 par Olivier Boivin

Le 28 juillet avait lieu au Theater Hall de l’université Concordia la projection du film d’animation «Arjun: The Warrior Prince» du réalisateur Arnab Chaudhari. L’assistance, qui s’attendait à faire la connaissance d’un héros indien prénommé Arjun, a eu la surprise de voir apparaître sur scène Luc Senay, l’animateur québécois reconnu pour sa fameuse «split», qui était chargé de présenter le très sympathique Arnab Chaudhari. Fier de voir la salle presque comble, le réalisateur a sobrement remercié les gens de s’être déplacés avant de leur en mettre plein la vue avec sa dernière œuvre.

D’abord, il faut expliquer que la trame sonore de ce film d’animation, présenté en langue hindi et sous-titré en anglais, est composée de mélodies et chants indiens absolument adorables, frôlant l’esprit gitan et trad. Le compositeur est nul autre que Vishal-Shekhar, chanteur du groupe électronique Pentagram, qui a également composé la musique de dizaines de films de Bollywood. Visuellement, malgré la mode des films d’animation 3D, cette animation est très réussie: la technique utilisée, qui n’a rien a envier aux technologies actuelles, est exceptionnelle, tout en restant 2D. Le caractère épuré et léché, ainsi que le mouvement rapide et spontané rappellent par moment Kung Fu Panda, sans les motifs en tapisserie qui l’ont tant démarqué.  

Le film raconte l’histoire du héros mythologique Arjun, prince guerrier et figure centrale de l’épopée du Mahabharata, l’un des Pandavas, connu pour avoir été le plus courageux d’entre tous. Selon la légende, Arjun a été formé aux arts martiaux et militaires par son gourou Dronacharya. La friction entre les Pandavas et les Kauravas forme l’élément déclencheur de l’intrigue, qui débouchera vers un combat sans merci entre les deux peuples. Ses talents d’archer brillant lui permettront de gagner la main de Draupadi à un swayamwar. Le «swayamwar» désigne le fait, pour une fille en âge de se marier, de se choisir un partenaire pour la vie parmi une liste de soupirants. Mais une cérémonie de jeux se transformera en tragédie lorsque le frère d’Arjun, précipité vers une défaite embarrassante lors d’une partie de dés devant le peuple, mise et perd tous les «avoirs» dont il dispose: son royaume, son armée, même sa dulcinée… Ils devront s’exiler pour les 13 années à venir, ayant perdu tour à tour toutes les mises…

Réussiront-ils à trouver des solutions pour regagner ce qui a été perdu? Que cherche à prouver ce conte mythologique? À vous de le regarder afin d’en tirer vos propres conclusions. Certes, le film est magnifique. Toutefois, il manque un petit morceau croustillant à la fin du récit, à savoir une touche de mordant pour en faire une œuvre réellement aboutie. Le dénouement, quant à lui, est bien structuré dans l’ensemble. Les plans et les paysages demeurent les éléments les plus impressionnants, et c’est pourquoi les amateurs d’illustration seront sans aucun doute comblés.

L’histoire rejoindra instantanément un public plus âgé: Chaudhuri prend une légende de la mythologie indienne et la présente comme un film d’action, sachant la rendre éducative et divertissante, et ce, autant pour les enfants que pour les adultes.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: www.fantasiafest.com

Écrit par: Olivier Boivin

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