Cinéma
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«Beetlejuice Beetlejuice» de Tim Burton
À l’affiche depuis le 6 septembre
36 ans après les événements du premier Beetlejuice, Lydia Deetz (Winona Ryder) et sa fille adolescente, Astrid (Jenna Ortega), retournent à Winter River à la suite du décès du père de Lydia, Charles (Jeffrey Jones). Découvrant la maquette de la ville dans le grenier de la maison, Astrid fait appel au Bio-Exorciste Bételgeuse (Micheal Keaton), enclenchant une série d’événements surnaturels se produisant dans la maison.
Cela fait plus de cinq ans que Tim Burton n’a pas réalisé de film, après le flop critique que fut le remake de Dumbo en 2019. Burton a récemment expliqué qu’il était lui-même insatisfait de son expérience avec Disney et qu’il a failli prendre sa retraite après la sortie du film. C’est probablement pour cela que Beetlejuice Beetlejuice apparaît comme un retour aux sources pour le cinéaste, qui s’éloigne des nouvelles technologies pour retourner aux effets pratiques. L’utilisation des miniatures et des techniques de stop-motion est mise de l’avant dans la bande-annonce.
Avec de nouvelles additions, dont Willem Dafoe, Justin Theroux, Monica Bellucci et Danny DeVito, ainsi qu’un retour pour Michael Keaton dans un de ses rôles les plus célèbres, Beetlejuice Beetlejuice est une expérience cinématographique à ne pas manquer sur grand écran cet automne!
«Speak No Evil» de James Watkins
À l’affiche dès le 13 septembre
Remake d’un film danois du même nom par Christian Tafdrup, Speak No Evil contient une prémisse qui promet de tenir les spectateurs en haleine du début à la fin.
Se focalisant sur les vacances de rêve d’un couple (joué par Mackenzie Davis et Scoot McNairy) qui tourne progressivement en cauchemar par les actions de leur hôte (James McAvoy), l’adaptation de James Watkins promet de non seulement satisfaire les fans du film original, mais de trouver un nouveau public n’ayant peut-être jamais entendu parler de l’œuvre originale.
Certains diront qu’il est probablement trop tôt pour transposer un film étranger à Hollywood, car l’œuvre de Tafrdup est sortie en 2022. Cela étant dit, Watkins possède un style assez singulier en tant que cinéaste d’horreur, établi par les films Eden Lake et The Woman in Black. Cela augure d’un film qui fait montre d’une esthétique différente tout en gardant le cœur du récit intact.
«The Substance» de Coralie Fargeat
À l’affiche dès le 20 septembre
Après avoir pris d’assaut la foule de Cannes, ayant également gagné le Prix du meilleur scénario lors du festival, The Substance de Coralie Fargeat arrive finalement dans les salles du Québec. Fortement acclamée par la critique, la nouvelle œuvre de Fargeat met en vedette Demi Moore dans le rôle d’Elisabeth Sparkle, une instructrice de conditionnement physique qui est soudainement congédiée par son patron (Dennis Quaid) lors de son 50e anniversaire.
Lorsqu’elle retourne à la maison, Elisabeth reçoit une invitation pour participer à un programme d’un laboratoire lui offrant une «substance» injectable qui redonne la beauté et la jeunesse qu’elle perd en vieillissant. Après une seule injection, Elisabeth devient Sue, jouée par Margaret Qualley, une femme dans la vingtaine qui possède un corps parfait.
Fargeat n’a laissé personne indifférent lors de la sortie de son premier long métrage, Revenge, en 2017, et on dirait qu’elle a provoqué davantage avec The Substance. Plusieurs critiques ayant vu le film ont encensé sa nouvelle œuvre comme étant un chef-d’œuvre du genre du body horror, avec l’une des meilleures performances de Demi Moore. Malgré d’excellentes critiques, d’autres ont qualifié le traitement du personnage principal par Fargeat comme étant régressif et empreint d’âgisme, en plus de contenir peu de profondeur dans son commentaire social.
Voici une raison de plus de se faire sa propre opinion d’un film de genre qui sera fort discuté, analysé et débattu après sa sortie en salle le 20 septembre. Une séance présentée en avant-première québécoise aura lieu le 15 septembre au Cinéma du Parc à 20 h.
«Lee» d’Ellen Kuras
À l’affiche dès le 27 septembre
La directrice de la photographie Ellen Kuras fait son entrée au cinéma de fiction à titre de réalisatrice pour le drame biographique Lee. Mettant en vedette Kate Winslet, le film relate l’histoire de la photographe Lee Miller, de ses débuts en tant que modèle jusqu’à son travail lors de la Deuxième Guerre mondiale pour le magazine Vogue.
Avec une distribution de soutien très solide, dont Marion Cotillard, Andrea Riseborough, Josh O’Connor, Andy Samberg, Noémie Merlant et Alexander Skarsgård, Lee tente de brosser un portrait complet de l’une des plus grandes pionnières du photojournalisme et du journalisme de guerre.
Lee a été présenté en première mondiale au Festival international du Film de Toronto, où le jeu de Kate Winslet a été encensé par la critique. Alors que plusieurs films bénéficiant d’un fort potentiel d’être nommés aux Oscars font leur chemin en salle cet automne, Winslet pourrait être une candidate majeure pour l’obtention de l’Oscar de la meilleure actrice si les critiques sur sa performance s’avèrent vraies.
Cependant, avec plusieurs candidats s’imposant déjà à l’avant-plan, la compétition pour les nominations sera possiblement très intense dans les mois à venir!
«Megalopolis» de Francis Ford Coppola
À l’affiche dès le 27 septembre
Déjà le film le plus controversé de l’année, même en n’étant pas encore sorti en salle, le Megalopolis de Francis Ford Coppola promet d’être l’une des productions les plus ambitieuses jamais réalisées à Hollywood. Le projet était si audacieux qu’aucun studio ne voulait le financer. Coppola a dû vendre une partie de son vignoble afin de donner vie à un projet qu’il a conçu depuis la fin des années 1970.
L’œuvre de science-fiction dépeint une société au bord de l’effondrement après qu’un accident ait détruit la métropole de la Nouvelle Rome. Cet accident pousse l’architecte César Catalina (Adam Driver) à envisager une nouvelle utopie, une Mégalopole durable et futuriste. Cependant, le maire ultraconservateur Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito) désire maintenir le statu quo d’une ville en déclin.
Le film a récemment fait l’objet d’une polémique après qu’une bande-annonce qui débute avec plusieurs critiques négatives des plus grands canons du corpus de Coppola, dont The Godfather, Apocalypse Now et Bram Stoker’s Dracula, s’avérait fabriquée de toutes pièces. En effet, les citations des critiques écrites par les regrettés Pauline Kael, Roger Ebert, et Andrew Sarris étaient générées par un logiciel d’intelligence artificielle. On voulait montrer que les œuvres d’un réel génie sont souvent mal comprises, nous emmenant progressivement aux réactions violentes qu’a reçues son nouveau film après sa première mondiale au Festival de Cannes.
Cela aurait pu facilement être évité si les tonnes de critiques négatives existantes pour Megalopolis avaient été utilisées. Plusieurs ont déjà qualifié l’œuvre de Coppola de mégaflop ou d’une version à 120 millions de dollars de The Room de Tommy Wiseau, souvent attribué comme étant le pire film de tous les temps. Cependant, il y a aussi eu plusieurs réactions positives sur le film, parmi lesquelles on parle d’un ultime chef-d’œuvre d’un des plus grands cinéastes qui continue de changer le paysage cinématographique en utilisant les nouvelles technologies mises à sa disposition.
Une chose est certaine: Coppola continuera de faire parler de lui, pour le meilleur et pour le pire, avec la sortie de son premier film depuis 2011 le 27 septembre prochain lors d’une séance en avant-première intitulée «L’expérience IMAX ultime» et présentée le 23 septembre au Cinéma Banque Scotia Montréal.
Vous l’aurez remarqué, le mois de septembre commence en force avec une offre diversifiée en matière de films qui sauront plaire à tous les goûts. Bon cinéma!
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