Théâtre
C’est dans une ambiance conviviale, où se sont retrouvés sur la scène du TNM artistes, metteurs en scène, journalistes, photographes ainsi qu’une centaine d’abonnés, que l’équipe du Théâtre du Nouveau Monde a dévoilé sa programmation pour la saison 2012-2013.
Et afin de célébrer en grand ses noces de diamant (les premières représentations ont eu lieu en 1951), le TNM marque le coup sous le signe de la royauté: de la France à la Suède, en passant par la Main, des comédiens hors pairs et des metteurs en scène de renom, tout a été mis en place afin d’offrir une saison inoubliable.
En avant-première de la saison, La douleur, une pièce solo avec la comédienne française Dominique Blanc (on se rappellera de sa prestation magistrale de Henriette de Nevers dans La Reine Margot, qui lui a valu le César du meilleur second rôle) et mis en scène par Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang. La pièce, inspirée du journal écrit par Marguerite Duras lors de la Seconde Guerre, raconte le désespoir d’une femme, dont le mari est prisonnier dans un camp de concentration, et dont l’histoire relate ce qui a aussi été vécu par des centaines d’autres femmes de la même époque.
En octobre, nous retrouvons, toujours avec ravissement, Les Femmes savantes de Molière, mis en scène par Denis Marleau. L’action se déroule toutefois à la fin du vingtième siècle, où ces femmes n’ont rien perdu de leur soif d’apprendre et se feront encore embobiner par des charlatans. La pièce sera d’abord jouée sur le Vieux Continent, au château de Grignan, avant de revenir à Montréal. Christiane Pasquier (en Philaminthe), Noémie Godin-Vigneau et Sylvie Léonard, pour ne nommer que celles-là, font partie de la distribution.
Du 13 novembre au 8 décembre, transportons-nous dans la Suède de la Renaissance, à Uppsala plus précisément, afin d’y retrouver Christine, la Reine-Garçon, de Michel Marc Bouchard et mise en scène de Serge Denoncourt. On y dresse ici un portrait d’une femme de caractère qui ne voulait pas se conformer au carcan imposé par son époque et dont les idées ont été influencées notamment par Descartes. Dans le rôle de la reine, on retrouve Céline Bonnier, accompagnée sur scène de Jean-François Casabonne et de Robert Lalonde, entre autres.
Amateurs de l’absurde, Ionesco tient l’affiche du 15 janvier au 9 février 2013 avec Le Roi se meurt, joué par Benoît McGinnis et mis en scène par Frédéric Dubois. La mort frappe n’importe quand, même si on est jeune; c’est ce que le personnage apprendra à ses dépens, et il vivra ses derniers instants entouré par ses deux épouses, Marguerite et Marie. Se joignent aussi à la distribution Violette Chauveau, Kathleen Fortin, Patrice Dubois, Émilien Néron et Isabelle Vincent.
En mars, on nous présente Jocaste Reine, mise en scène par Lorraine Pintal, avec Louise Marleau dans le rôle de l’épouse d’Œdipe et mère d’Antigone. Une pièce revisitée par Nancy Huston, offrant une vision toute féminine de ce personnage mythique qu’est Œdipe, ainsi que de la sexualité et du pouvoir des femmes.
Et pour clore cette saison «royale», du 30 avril au 25 mai, Le chant de Sainte Carmen de la Main, adaptation musicale de l’œuvre de Michel Tremblay et mise en scène par René Richard Cyr, avec la musique de Daniel Bélanger. France Castel, Normand D’Amour, Éveline Gélinas, Benoit McGinnis et Maude Guérin (dans le rôle titre de Carmen, reine du western) se retrouvent sur scène pour cette présentation haute en couleurs!
Pour tous les détails sur la programmation, visitez le site du TNM.
Crédit photo: www.tnm.qc.ca
Écrit par: Josée Paquet