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Vous avez littéralement séduit le jury et le public à la Maison des Arts de Laval l’an dernier en raflant la totalité des prix. Si une voyante vous avait prédit un tel succès grâce à sa boule magique, l’auriez-vous crue?
C’est toujours difficile de savoir si le travail que l’on fait est bon et digne de mérite. Une formation musicale, c’est avant tout un environnement hermétique au reste du monde. C’est très facile de se complaire dans ses propres idées et opinions. De toute façon, je pense que ç’aurait été dur de prédire cette victoire. C’était surtout une affaire de moment présent, de fébrilité. Mais on travaille très très fort et je pense qu’on a quelque chose de bouillonnant entre les mains.
Le 15 février, vous avez fait paraître EP. 1, un maxi de cinq chansons disponible gratuitement sur votre page Bandcamp. Prévoyez-vous réaliser un album prochainement?
On travaille depuis deux mois déjà à la réalisation de notre premier album. On s’est lancé un peu dans le vide en créant les chansons qui apparaîtront sur l’opus, et ce, en très peu de temps. Ce sont des compositions qui, à mon avis, montrent l’effervescence que nous avons ressentie suite à notre victoire au Festival Diapason.
Votre musique, majoritairement folk, alterne le calme de James Vincent McMorrow et l’intensité de Bon Iver. Quelles sont vos principales influences? Comment qualifieriez-vous vos mélodies?
Effectivement, on joue beaucoup sur les intensités que les différentes ambiances nous procurent. Nos mélodies varient beaucoup d’après les thèmes et les ambiances de nos chansons. Bien entendu, on aime le «vocal», mais plus souvent nos mélodies vocales suivent le flot des instruments. Moi, j’aime beaucoup la musique cinématographique, tout ce qui est créé dans l’idée de proposer une imagerie forte. On est très certainement influencé par des artistes comme Timber Timbre, Patrick Watson et Bon Iver. Ils font tous partie de notre univers. David aussi est un entonnoir à musique et je pense que c’est lui qui apporte l’esprit plus folk-mélodieux. Notre projet tend à discuter de plus en plus de la nature, des saisons, de la lenteur du vrai temps qui passe, de la vie en dehors de la ville, etc.
Depuis votre passage au festival Diapason, avez-vous été approchés par une maison de disques ou des organisateurs de spectacles?
Nous avons planifié et pensé à beaucoup de choses depuis novembre dernier. On a aussi rencontré beaucoup de personnes déjà et on discute beaucoup (histoire à suivre!).
Jeudi le 15 mars, dans le cadre du festival de musique indépendante Sous la neige/Under The Snow, vous avez rendez-vous avec les groupes Monday Night Choir et Elfin Saddle à la Sala Rossa. Êtes-vous fébriles de prendre part à un festival indépendant qui accueille des artistes tels que Le Husky, Julie Doiron et Pat Jordache?
La semaine dernière, nous avons ouvert pour Leif Vollebekk. Nous avons aussi partagé la scène avec Jason Bajada et Elliott Brood. Je pense que nous allons toujours ressentir une certaine fébrilité en ce qui a trait aux artistes que nous affectionnons. Cependant, nous nous sentons de plus en plus à l’aise et à notre place dans le milieu et, personnellement, je m’épanouis d’être entouré de ces gens-là.
Tel que mentionné précédemment, vous avez joué en compagnie de Leif Vollebekk la semaine dernière à Terrebonne. Quelle a été la réception du public?
Le public a été vraiment génial avec nous! On nous a laissé prendre l’audience dès la première chanson, et ce, pendant environ 45 minutes. Le public a été respectueux et réceptif à notre égard… on a même signé des autographes (hahaha!).
Quels sont vos plans pour l’année 2012?
Dans le meilleur des scénarios, 2012 sera l’année ou nous nous entourerons des bonnes personnes avec qui travailler. Nous partirons en tournée et nous nous installerons de plus en plus dans ce que l’on fait de mieux: la musique.
Avez-vous un message à livrer aux gens qui liront cette entrevue?
On a toujours un message à livrer! Je dirais ceci: continuez de vous intéresser à la culture, prenez le temps de vivre, de pleurer et de rire, lâchez l’ordinateur et passez du temps entre humains. Les moments les plus forts sont ceux que nous vivons en interaction avec les gens et la nature qui nous entourent. Cheers!
Ne manquez pas Fire/Works, en compagnie de Monday Night Choir et Elfin Saddle, le jeudi 15 mars à la Sala Rossa. Les billets sont en vente au coût de 10$ chez Atom Hearts, L’Oblique, Cheap Thrills et Phonopolis.