SortiesConcerts
Crédit photo : www.facebook.com/OfficialSamRobertsBand
Le Théâtre Corona était déjà saturé quand le quintette Sam Roberts Band est monté sur la scène. Le public semblait avoir eu le temps de s’ennuyer, car c’est un an presque jour pour jour que le groupe était venu nous rendre visite au Métropolis. L’ambiance de la salle, propice aux rapprochements, a littéralement collé le public à la scène. Il faisait chaud, c’est vrai!
C’est avec la pièce «If You Want It», single paru avant la sorti de l’album studio Terraform, qu’ils ont ouvert la soirée. Le décor puriste, composé de quelques néons aux allures d’étoiles filantes a soutenu le rythme du spectacle jusqu’à la fin, et pour cause! Sam Roberts Band en avait bien besoin cette soirée-là. Le public n’a pas levé, et ce, jusqu’à la fin… Difficile d’y croire quand on se rappelle que leur dernière prestation avait littéralement mis le feu aux planches et fait danser la salle.
Puis nous avons eu droit à l’électrisante «Shapeshifters», disponible sur leur album Lo-Fantasy paru en 2014. L’œuvre avait d’ailleurs remporté le prix Juno de l’album rock de l’année. Ils le méritaient entièrement, et c’est peur dire qu’avec cet opus, qui faisait suite à une lignée d’album mythique (Chemical City et We Are Born in a Flame), la barre était devenue assez haute. À voir leur prestation, il manquait un morceau à ce casse-tête qui aurait pu être parfait. Même s’ils ont bien joué durant des pièces comme «Where Have All the Good People Gone?», «FIEN » et «Bridge to Nowhere», le tout semblait presque robotique. Il faisait maintenant froid.
Ce n’est pas faute d’essai, d’énergie et d’intérêt que Sam Robert Band n’a pas réussi à épicer la soirée pour permettre au public d’être en mesure de se laisser totalement aller. Le spectacle était long, mais les chansons en rappel nous l’avaient presque fait oublier. «We’re All in This Together» et la classique «Brothers Down» nous ont laissé un sourire sur le visage et, au moins, un goût plutôt agréable à la sortie.
Une première partie intéressante: Hollerado
Pour réchauffer la salle, c’est le groupe indie rock Hollerado qui est venu nous dévoiler tout son savoir-faire. Le groupe, en provenance d’Ottawa, a bien joué son rôle et à permis une ambiance très alléchante pendant le remplissage de la salle. Avec déjà plusieurs prix de reconnaissance musicaux dans leurs poches, la route devant eux semble très prometteuse. Depuis 200, ils sont actifs et leur style grinçant a beaucoup plu.
Somme toute, ce vendredi-là, Sam Roberts Band a semblé avoir pris un coup de vieux. Certes, leur style pop-rock moelleux ne s’est pas perdu en chemin et leur colle toujours bien à la peau, mais il semblait même que la foule ne leur rendait pas autant d’amour et d’énergie que lors de leur dernière prestation en 2015 au Métropolis. Serait-ce le temps, pour une fois, de changer une recette qui à déjà été gagnante?
L'avis
de la rédaction