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Crédit photo : Trung Dung Nguyen
Ils ont commencé le concert en beauté avec la très aimée «You Are A Runner And I Am My Father’s Son» devant une foule presque en extase. Et les membres de Wolf Parade avaient l’air aussi excités d’être là que les spectateurs et se disaient heureux de prendre le temps de faire un vrai spectacle après la courte performance de festival plus tôt dans la journée. À la deuxième chanson «Fancy Claps», on a eu droit à un jeu d’éclairage qui allait réveiller les deux trois personnes qui, vu l’heure, s’endormaient peut-être. Maintenant, tout le parterre dansait et ceux au balcon se dandinaient sur leur fauteuil.
Wolf Parade donne de solides performances, très énergiques, et celle de vendredi ne faisait pas exception. Les membres du groupe étaient dynamiques sur scène et semblaient y avoir beaucoup de plaisir. Tellement qu’après quelques pièces, le guitariste Dan Boeckner a entamé une chanson avant même que le bassiste soit prêt! Et il était vraiment dans son monde si bien que le bassiste-guitariste Dante Decaro a dû aller le voir et poser sa main sur la guitare pour le stopper… Les deux semblaient en rire. Spencer Krug, chanteur et claviériste, lui aussi débordait d’énergie; je n’ai jamais vu quelqu’un utiliser un banc de piano, ou plutôt siège de clavier, comme il l’a fait. Tantôt à genoux dessus, tantôt le balançant au bout de son pied, le faisant tomber, le maltraitant presque.
Le concert laissait beaucoup de place aux différents membres du groupe, tous de talentueux musiciens. Même si Krug et Boeckner sont plus à l’avant puisqu’ils se relaient au chant, les autres n’étaient pas en reste. Wolf Parade a enchaîné les morceaux qui, dès les premières mesures, faisaient s’extasier la foule qui a servi de chœur au groupe durant tout le spectacle, entonnant tous les vieux succès et connaissant même les plus récentes, sorties sur un EP plus tôt cette année. La réaction la plus forte est peut-être survenue vers la fin de leur prestation, alors que le groupe a interprété «Grounds For Divorce» et «This Heart’s On Fire» avant de finir avec un gros trip instrumental post-rock sur «Kissing The Beehive».
Pour le rappel, ils ont joué l’inévitable «Shine A Light» puis «I’ll Believe in Anything» pour finir plus doucement avec «Dinner Bells» qui comprend malgré tout de belles séquences post-rock. C’est sur cette note que Wolf Parade a terminé sa généreuse prestation pour son retour triomphal en sol montréalais.
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de la rédaction