Barenaked Ladies au Métropolis de Montréal

Avec un généreux programme d’au moins vingt chansons, le groupe originaire de Toronto a livré sa marque de commerce tout en légèreté et chemises à carreaux: anecdotes comiques entre les chansons et interludes ou rap improvisés sur le vif. Visiblement emballés par leur participation au festival, les musiciens en ont profité pour élargir la définition classique du jazz à l’imprévu, l’improvisation musicale en général.

Le groupe a entamé le concert en douceur avant de véritablement lancer la soirée avec l’un des succès qui a propulsé le groupe dans les palmarès internationaux: «Pinch Me». Question de faire honneur au nom du band, les soutiens-gorge n’ont pas tardé à fuser sur la scène pour ensuite être accrochés comme des trophées aux guitares des musiciens. Parmi les bons coups du spectacle, on peut compter le sing-along au son de «Gonna Walk», qui a transformé l’auditoire en véritable camp de vacances, le morceau plus music hall de «Four Seconds» et le dialogue endiablé entre les guitares de Kevin Hearn et le tout jeune fils du chanteur Ed Robertson sur «Keepin’ It Real».

L’une des pièces les plus country de la soirée, «If I Had $1,000,000» et la fameuse chanson thème de Big Bang Theory, ont également soulevé la foule de festivaliers. Enfin, le medley de musique populaire qui a conclu le concert a fini de prouver que la formation était loin de se prendre au sérieux avec des reprises aussi farfelues que «Wrecking Ball» de Miley Cyrus ou «Roar» de Katy Perry.

Au final, Barenaked Ladies a offert une prestation toute simple, sans plus d’artifices, ce qui fait justement tout le charme de la formation. Aucun des artistes ne volant plus la scène que d’autres, la symbiose du groupe était totale et témoignait de la complicité de longue date entre eux. Par contre, même si l’effort était bien intentionné, on sentait les passages plus forcés aux dernières reprises rock de Tyler au rappel et au rap et beatbox d’Ed éparpillés dans le concert. Ne s’improvise pas rock star qui veut? Il reste que le chanteur Ed a bien affirmé: «Jazzy Barenaked Ladies have been jazzy since day 1».