MusiqueDans la peau de
Crédit photo : Geneviève Bellemare
1. Lorsque tu as tenu pour la première fois une guitare électrique entre tes mains, avais-tu en tête à ce moment précis que la musique allait devenir ton métier et ta passion première?
«Oui. Il a fallu que je montre à mes parents que j’étais sérieux par rapport à la guitare avant d’en avoir une électrique. Et c’est ce que j’ai fait! Quand j’ai mis les mains dessus, je savais que ça allait me suivre longtemps. Je passais des journées entières avec la guitare et des albums de Led Zeppelin et, très rapidement, j’ai découvert le blues. Et c’est là que c’est vraiment devenu une passion.»
2. Tes doigts parcourent aujourd’hui le manche de ta guitare pour jouer habilement le blues, le jazz, le country et le rock ‘n’ roll. Comment s’est faite ta première incursion dans le domaine du spectacle?
«Je fais des spectacles depuis toujours. Mais je dirais que, depuis quelques années, notamment depuis que j’ai des enfants, et que j’ai démarré ma carrière solo, je me rends compte de plus en plus à quel point je suis chanceux de pouvoir être sur une scène. C’est devenu quelque chose de très fort. Quand je suis en tournée, maintenant, j’attends le moment d’être sur scène avec impatience.»
3. D’où est née cette collaboration précieuse avec Susie Arioli et à quel point cette rencontre a-t-elle été marquante pour toi?
«Un des moments marquants avec Susie Arioli est quand on a fait notre premier Festival international de Jazz de Montréal. On a joué sur une scène extérieure, et le lendemain on nous a demandé de faire la première partie de Ray Charles à la Place des Arts. Le spectacle a tellement bien été que c’est à ce moment-là qu’on a compris, elle et moi, qu’il pouvait y avoir une vraie carrière, et pas seulement des shows dans des bars.»
4. Avec ton troisième album Blue Skies, tu offres en musique un vibrant hommage aux artistes qui ont marqué le musicien que tu es devenu aujourd’hui. Peux-tu nous nommer quels artistes t’ont le plus influencé pour que tu les remercies en chansons?
«L’album Blues Skies est un genre d’autoportrait musical, un mélange de mes influences, de chansons qui m’ont touché, d’hommages à différents moments de ma carrière. La chanson-titre de l’album est la première chanson que j’ai chantée en m’accompagnant à la guitare. “How Long Blues” est un vieux blues qui a été un grand succès pour son compositeur Leroy Carr et qui a été interprété par quasiment tous les artistes de blues qui ont suivi. La version que j’ai connue en premier est celle de T-Bone Walker sur T-Bone Blues, un album qui m’a marqué énormément. Une grande partie de mon style, de mon langage à la guitare, vient de T-Bone et de cet album en particulier.»
5. Dès le 27 février prochain, tu partiras en tournée à travers les routes du Québec, notamment à Lavaltrie, Montréal, Terrebonne, Lévis et Val-d’Or. À quoi peut-on s’attendre de ce tout nouveau spectacle?
«C’est un beau spectacle. Je l’ai monté avec l’aide de la metteure en scène Brigitte Haentjens. Avec les chansons de l’album Blue Skies et quelques autres, on réussit à raconter une histoire, mon histoire, mais aussi l’histoire du blues, des artistes que j’aime, les liens entre le blues, le jazz, le country, le western swing, le rock ‘n’ roll…»
«Aussi, avec Alain Bergé à la batterie et Sage Reynolds à la basse, on passe facilement de moments très doux à des moments forts et explosifs, de l’intimité d’un country blues à l’énergie et à l’abandon d’un rockabilly boogie, et j’aime jouer entre ces extrêmes.»
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Par Geneviève Morissette