Critique de l'album «Weathervanes» de Freelance Whales: électro-pop à saveur de bain mousseux – Bible urbaine

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Critique de l’album «Weathervanes» de Freelance Whales: électro-pop à saveur de bain mousseux

Critique de l’album «Weathervanes» de Freelance Whales: électro-pop à saveur de bain mousseux

Publié le 6 novembre 2010 par Éric Dumais

Alors qu’à l’aube du XXe siècle, Magritte, ce réputé peintre surréaliste belge, peignait des hommes vêtus de vestons et cravates qui tombaient du ciel, voilà qu’au tournant du XXIe siècle ce sont maintenant des poignées de formations musicales talentueuses qui peuplent l’étendue du ciel. Et en voici une nouvelle qui vient d’atterrir récemment: Freelance Whales. Ces cinq baleines, qui «œuvrent à la pige» depuis 2008, ont réellement bien fait de se lancer dans la création contractuelle, car ils nous offrent, à nous mélomanes crève-la-faim, un opus éminemment bien rafistolé, où textures électroniques et légers «riffs» à la guitare s’affrontent amicalement dans un duo d’enfer.

Cet album aux sonorités vaporeuses et délicieuses se nomme Weathervanes. Les Freelance Whales ont d’abord fait paraître un premier maxi comportant l’excellente pièce Enzymes, qui s’avère une agréable entrée en matière pour ceux qui n’ont pas encore écouté l’opus. Il faut avouer que la qualité principale de ce collectif de haut vol est leur sonorité, qui semble être passée au malaxeur, tellement elle comporte d’éléments uniques la distinguant d’un flot incroyable d’autres formations potentiellement similaires. Mais le tour de force de ce quintette new-yorkais, originaire de Queens, demeure la pertinence de leur orchestration, au sein de laquelle on retrouve des instruments s’agençant à merveille, dont les principaux (guitares, basse, batterie), mais aussi les plus exotiques et électrisés (harmonica, banjo, violoncelle, glockenspiel, microKORG, Roland JP-8000, « water microphone » et «bing carbon microphone»).

La décision d’investir dans des instruments de qualité leur aura au moins permis de créer des chansons complexes et organiques ainsi que des textures synthétiques vibrantes et dansantes à la fois. Chaque pièce de l’oeuvre se déguste tranquillement, comme un plat que l’on attaque du bout de la fourchette, de peur de l’avaler trop vite. En effet, elles sont rafraîchissantes à un point tel que nous avons l’impression, au fil de l’écoute, d’avoir reçu un grand verre d’eau en plein visage. La pièce inaugurale, Generator First Floor, amorce vraiment bien la lancée électro-pop du quintette avec des arpèges bien grattés au banjo (vous vous souvenez du trisomique dans le film Delivrance?), une mélodie douce et planante au clavier (Atlas Sound), et des voix chaleureuses très bien interprétées (MGMT). Si vous avez envie d’un vent de fraîcheur et de nouveauté, vous savez quoi faire!

Pour les intéressés, vous pouvez vous procurer leur plus récent single, intitulé Enzymes, à l’adresse suivante : http://www.greenlabelsound.com/.

La formation Freelance Whales sera de passage à la Sala Rossa le 8 décembre 2010 avec l’artiste invité Miniature Tigers.

http://www.myspace.com/freelancewhales
http://www.myspace.com/miniaturetigers

Appréciation: ****

Crédit photo: www.freelancewhales.com

Écrit par: Éric Dumais

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