«Thomas Fersen & The Ginger Accident» de Thomas Fersen – Bible urbaine

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«Thomas Fersen & The Ginger Accident» de Thomas Fersen

«Thomas Fersen & The Ginger Accident» de Thomas Fersen

Fantaisies et pop colorée

Publié le 22 octobre 2013 par Isabelle Lareau

Crédit photo : tôt Ou tard

Deux ans après la parution de Je suis au paradis, le chanteur de «La chauve-souris», de «Louise» et «Les papillons» nous offre son neuvième album studio Thomas Fersen & The Ginger Accident. Onze nouvelles anecdotes amusantes et charmantes, infusées de musique joyeuse. Un véritable petit joyau de gaieté qui réconfortera les admirateurs.

L’identité musicale de Fersen est singulière et facilement reconnaissable, et ce, principalement pour deux raison. D’abord, en raison de son style d’écriture. La majorité de ses chansons sont des histoires imagées et loufoques, illustrées avec beaucoup de poésie, qu’il chante ou raconte doucement. Puis il ne faut pas oublier la musique qui accompagne ses paroles, laquelle est très joyeuse et nous rappelle la pop des années 60. C’est très accessible, mais il faut aimer l’aspect ludique de Fersen pour véritablement accrocher à sa musique.

Par ailleurs, il y a une histoire intéressante derrière la musique de cette offrande. Les chansons étaient déjà terminées quand Thomas Fersen a découvert le groupe lyonnais The Ginger Accident, qui est surtout connu pour son étonnant travail avec le chanteur indien Slow Joe. Hautement impressionné par leur musique, il décide de mettre de côté ce qu’il avait composé et de confier ses maquettes à Cédric de la Chapelle (leader de la formation) pour qu’il fasse les arrangements de l’album.

L’effort est concluant et les pièces sont agrémentées de cuivre, de violons, de voix féminines et de chœurs. Le rythme est léger, enthousiaste et dansant, il est un excellent complément aux textes. C’est très accrocheur. Cependant, lorsqu’on puise dans les années 60, les sonorités nous apparaissent forcément familières, il est donc plus difficile de faire preuve d’originalité.

L’album débute en force avec «Donne-moi un petit baiser», un titre entraînant qui offre une saveur Big Band, ce qui est parfait pour s’éclater. Il y a également des morceaux qui sont espiègles et qui prouvent que le chanteur a le sens de l’humour tesl que «Joe-La-Classe», qui est une ode aux chaussures faites d’anguille, «Viens mon Michel», qui relate l’histoire d’un homme effrayé par la nage et les femmes, ou encore «Coccinelle», qui parle de son anatomie, plus précisément de son derrière.

D’autres extraits se démarquent de ce disque au ton enjoué, comme le titre «Jean», qui est mélancolique, piano et violon à l’appui; il s’agit d’un compte-rendu terre à terre des aléas de la vie de couple. C’est aussi le cas de «Les femmes préfèrent», qui relate la triste histoire d’un homme qui assassine par ennui les femmes de sa vie, ces dernières préférant les méchants, car ils «sont plus alléchants».

Cet opus est constant, les chansons sont aussi puissantes les unes que les autres, à l’exception de «Qui est ce baigneur?». Celle-ci retient un peu moins l’attention de l’auditeur, car elle prend les allures d’une comptine simpliste, perdant ainsi de son charme.

Thomas Fersen & The Ginger Accident plaira aux fans de longue date, et ce, malgré un album plutôt court (trente-cinq minutes). Les admirateurs retrouveront Fersen dans son état naturel, avec sa bonne humeur, ses jolies paroles et ses clins d’œil rigolos. Son univers imaginatif pourrait, avec une promotion soutenue, conquérir un plus grand public québécois. Il n’y a pas encore de dates de spectacle annoncées, mais le chanteur parisien devrait monter sur les planches de la belle province d’ici février 2014.

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