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Crédit photo : Naïve
Les Girls in Hawaii annoncent leur renaissance dès la première chanson «The Spring». Telle une fleur au printemps, l’album s’ouvre tout en douceur avec ce morceau très épuré. «Misses» nous rappelle un peu leur premier album: des arpèges de guitare comme dans «Bees & Butterflies» et un son d’orgue comme sur «Catwalk». Bien sûr, les paroles sont cette fois beaucoup plus personnelles. La nouveauté arrive avec «We Are the Living», chanson plus électronique qui peut déstabiliser au premier abord.
On rentre en fait vraiment dans cet album à partir de «Changes Will Be Lost», chanson qui passe subtilement des accords majeurs aux mineurs, et dont la mélodie vient nous hanter de belle manière. «Switzerland», qui vient après, plus rythmée, nous emporte dans un voyage épique le long des routes de leur pays d’origine. À écouter bien fort en fermant les yeux pour se laisser emporter… Après une ballade rappelant un peu Lou Reed, «Not Dead» vient illuminer l’album. Cette chanson est une petite merveille teintée d’optimisme qui vous fera du bien aux oreilles.
«Mallory’s Heights» est la deuxième épopée de cet album et raconte l’histoire de deux Anglais qui ont été vus pour la dernière fois à 300 mètres du sommet de l’Everest. Le début fait penser à The XX, la fin est poignante, une envolée lyrique vers ces sommets enneigés. Ce qui nous fait penser: ont-ils réussi à atteindre le sommet? Puis vient «Head On», sûrement le morceau le plus mélancolique d’Everest.
Retour aux sombres nappes électroniques avec «Rorschach». Le refrain contraste avec les couplets pour un résultat puissant, étonnant qui fonctionne très bien. L’opus se termine sur «Wars». L’intro piano-batterie est magnifique, le reste aussi d’ailleurs. Une bien belle manière de conclure cet album. C’est dit, les Girls in Hawaii sont de retour et on en est très content! À quand un passage de l’autre côté de l’Atlantique?
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de la rédaction