Sorties
Crédit photo : www.facebook.com/lauramarling
Après plusieurs collaborations fructueuses avec les groupes émergents du mouvement nu folk de la scène londonienne comme Noah and The Whale, Mystery Jets ou Mumford and Sons, Laura Marling a persévéré en solitaire et fait déjà figure d’artiste confirmée avec ce cinquième album solo à seulement 25 ans, une régularité digne de sa compatriote PJ Harvey.
Frêle en apparence mais forte et talentueuse, l’adolescente nous contant ses déceptions amoureuses est devenue avec les années une musicienne accomplie se nourrissant des influences musicales de sa jeunesse et n’ayant rien à envier de son idole Joni Mitchell. Loin de l’écueil de nombreux «folkeux» acoustiques, cette mue électrique révèle une Laura Marling s’élevant avec sa voix au-dessus d’une guitare désormais plus forte. l’artiste gagne ainsi en présence vocale, en intensité et préserve pourtant cette authenticité si caractéristique.
Ce passage à Montréal ne sera que la deuxième date d’une tournée nord-américaine prometteuse. Accompagnée désormais d’une grosse Gibson électrique, Laura Marling présentera, en groupe, cet album d’une métamorphose enflammée et électrisante. Ne renonçant pas pour autant à sa finesse et sa justesse, la venue de la néo-rockeuse au Café Campus cet été se révèle donc incontournable et prometteur pour les amateurs du genre qui n’ont pas encore en travers le passage «électrique» de Bob Dylan au Newport Folk Festival en 1965.
Au pire, ils pourront se rassurer avec la présence de Johnny Flynn qui ouvrira la soirée de sa folk enchanteresse pour une balade bucolique à travers une Angleterre légendaire, l’Albion chère à Peter Doherty.