MusiqueCritiques d'albums
«The Pinkprint» de Nicki Minaj
Vulnérabilité et confessions
Crédit photo : Young Money, Republic, Cash Money
Cet opus se distingue de son prédécesseur (Pink Friday: Roman Reloaded), qui était définitivement plus dance et pop, tandis que celui-ci contient plusieurs ballades. De plus, Nicki Minaj chante, c’est-à-dire qu’elle délaisse, momentanément du moins, son flow arrogant et cru, craché sur un ton nasillard.
Le thème central de cet album est la rupture amoureuse et les différents états d’âme qui en découlent. Minaj explore également d’autres sentiments, tout aussi tristes, comme l’éloignement émotionnel par rapport à sa famille ainsi que le regret de ne pas avoir été là pour son cousin qui a été assassiné.
D’ailleurs, le titre «All Things Go» est l’un des plus douloureux de l’offrande, elle y aborde des sujets difficiles, en l’occurrence la relation avec sa mère, le décès de son cousin et l’avortement qu’elle a vécu.
Mais n’ayez crainte, elle n’a pas pour autant perdu son fiel, comme en font foi les extraits «Want Some More» ou «Shanghai».
Parmi les chansons vraiment intéressantes de cette offrande, il y a «Trini Dem Girls», qui est grandement influencé par le dancehall (un style qui sied bien à la rappeuse), et «Only», une collaboration avec Drake, Lil Wayne et Chris Brown.
Étonnamment, le succès «Anaconda» déçoit par son manque d’originalité. Utiliser un échantillon de «Baby Got Back» de Sir Mix-a-Lot est une bonne idée, mais encore faut-il le remanier. Dans ce cas-ci, on a plutôt l’impression d’entendre une reprise.
The Pinkprint est sans contredit un disque est très personnel, voire confessionnel, qui laisse transparaitre la vulnérabilité de Minaj. Si vous aimez cet aspect de la chanteuse, cette offrande vous plaira. Cependant, si vous préférez le côté plus abrasif de la rappeuse, vous risquez de trouver The Pinkprint ennuyeux.
Maestro de la cacophonie
Isabelle croit que la seule bonne réponse à la question «combien de disques faut-il dans une collection respectable?» est: toujours plus!
L'avis
de la rédaction
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