«Monarchy» du DJ canadien Mosh – Bible urbaine

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«Monarchy» du DJ canadien Mosh

«Monarchy» du DJ canadien Mosh

Bombe artisanale

Publié le 11 décembre 2012 par Éric Dumais

Crédit photo : http://iammosh.bandcamp.com

Le DJ et producteur Adam Bignell, natif d’Edmonton au Canada, a mis au jour un premier album aux influences électro et industrielles d’une préciosité hors du commun. Alors que le genre dubstep est de plus en plus en vogue dans l’univers de la musique électronique, voilà que Mosh, un ovni d’une rare intensité, se fraie un chemin sur la scène avec un chef-d’œuvre jusqu'ici ignoré par la presse.

Monarchy n’est pas le type d’album à écouter en boucle afin que se dégagent, tel l’arôme d’un parfum obscur, les qualités et les défauts du tableau d’ensemble. La pièce «McQueen», qui ouvre bruyamment le bal de cet univers électro-dark industriel un brin dérangeant, met d’emblée les points sur les «i» avec des textures électroniques aussi grinçantes qu’un moteur qui s’échauffe. Déjà, les influences des Bloody Beetroots, Boys Noize et Daft Punk, notamment, se font ressentir, mais dans l’univers de Mosh, il y a un je-ne-sais-quoi d’unique et de singulier qui vient mettre en valeur toute la préciosité de Monarchy.

Beats effrénés, tempos rapides, voix superposées et textures synthétiques en superposition ou en boucle, voici donc la trame sonore d’un disque qui risque de parcourir le globe, si les magazines spécialisés se décident enfin à apprivoiser l’univers d’Adam Bignell. Jusqu’alors ignoré de la presse locale et internationale, il y a fort à parier que Monarchy, lorsque les amateurs auront délaissé un tant soit peu le dubstep, y prêteront finalement l’oreille sans rechigner.

Suivant quelque peu la vague dansante de Boyz Noize (Out of the Black), Vitalic (Rave Age) et même SBTRKT (SBTRKT), Mosh offre ici un opus explosif qui ne manquera pas de vous donner l’envie de bouger jusqu’à l’aube. Des compositions telles que «Collapse», «Silence of the Swans», «Misbehavior», «Cruella» et «Judgment» sont symptomatiques de cet état d’animation constante, tandis que «Taurus», «Kingpin» et «Monarchy» explorent, quant à elles, des sentiers plus escarpés et atmosphériques d’une noirceur quasiment suffocante.

Monarchy est décidément un album qui saura convaincre les amateurs de musique électronique et même les plus connaisseurs. À télécharger au prix désiré sur la page Bandcamp de l’artiste.

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