MusiqueCritiques d'albums
Crédit photo : Warner Music
Malgré le coma de leur bassiste Chi Cheng, les Deftones ont réussi à suivre le tracé de leur destin alors tatoué dans le ciel. Le remplaçant, Sergio Vega (de la formation post-hardcore Quicksand), a sauvé les apparences en prenant la relève de Chi, mais c’est décidément le guitariste Stephen Carpenter qui mérite une bonne part du crédit.
Koi No Yokan démarre en trombe avec la brutale «Swerve City», qui prouve hors de tout doute que les Deftones n’ont toujours pas essoufflé leur réserve d’énergie. Poursuivant sur une lancée agressive avec «Poltergeist», où les riffs de Stephen Carpenter sont plus robustes que jamais, Chino Moreno et sa bande n’ont définitivement pas dit leur dernier mot. La pièce «Gauze», comme l’excellente «Rosemary» ou «Entombed» d’ailleurs, met de l’avant les refrains doucereux de la formation californienne avec une rythmique posée frôlant la ballade. C’est avec le single «Tempest» que les Deftones frappent haut et fort: la tension constante est appuyée par une ligne de guitare inquiétante, laquelle est décuplée par le chant plaintif de Moreno qui crie son désarroi face aux prophéties des Mayas et la supposée fin du monde annoncée pour décembre 2012.
La théorie du yin et du yang s’applique bien aux Deftones vu que Koi No Yokan s’équilibre entre la beauté et l’agressivité de ses pièces. Le quintette a définitivement fait preuve d’une inventivité sur-mesure avec ce nouvel album qui prouve que les Deftones sont là pour rester.
Rédac' en chef mordu de lecture et d'arts vivants
Passionné de yoga, de méditation, de littérature et d'arts de la scène, Éric jongle au quotidien pour satisfaire ses envies du moment.
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