Il y avait de la magie dans l’air à la première d’«OVO» du Cirque du Soleil!

Le son des criquets se faisait déjà entendre dans l’amphithéâtre le soir de la première, le 27 décembre dernier, avant même que ne s’allument les lumières. Seuls quelques éléments du décor étaient bien perceptibles, dont des fleurs géantes illuminées, lesquelles étaient suspendues aux quatre coins de la salle.

Peu après 19 heures, l’environnement paisible qui prenait place devant nos yeux s’est tout à coup transformé en un milieu grouillant de vie, donnant l’impression que l’aube s’était soudainement pointé le bout du nez…

Photo: Max Bocanegra

Des performances spectaculaires

L’action se déroule dans un écosystème diversifié où se côtoient plantes, fleurs ainsi que différentes espèces d’insectes colorés.

Grâce à des costumes et à des maquillages flamboyants, fourmis, criquets, papillons, libellules et araignées prennent vie sous nos yeux et nous offrent un spectacle dans lequel les acrobaties se marient parfaitement à la danse et à la musique.

Dès le départ, les fourmis ont su donner le rythme en proposant une prestation aussi originale que divertissante. Elles ont en effet habilement jonglé avec des kiwis et des épis de maïs à l’aide de leurs pieds!

Peu de temps après, plusieurs acrobates ont effectué un numéro de trapèze à couper le souffle, en se déplaçant à vive allure d’un endroit à l’autre et en virevoltant avec aisance dans les airs. De quoi donner le vertige aux nombreux spectateurs.

Après l’entracte, l’un des moments les plus marquants du spectacle a eu lieu lorsqu’un artiste circassien des plus habiles a exécuté un numéro laborieux en se tenant en équilibre sur un mince fil de fer pour y effectuer des prouesses impressionnantes qui ont assurément laissé le public sans voix.

Photo: Vlad Lorenzo

Un acrobate déguisé en papillon a ensuite captivé la foule avec une magnifique chorégraphie réalisée en suspension sur un filet. Puis, un artiste déguisé en araignée a fait son entrée en se déhanchant avec souplesse sur une toile blanche qui était projetée sur la scène. Elle s’est ensuite posée sur un rocher avant de se contorsionner de mille et une façons.

Lors du numéro de clôture, bon nombre d’acrobates ont exécuté des figures acrobatiques sur un gigantesque mur d’escalade en utilisant des trampolines à proximité pour se propulser et y faire de nombreux allers-retours.

L’énergie dégagée par la multitude de personnages vêtus de vert était réellement contagieuse et donnait l’impression qu’ils avaient un plaisir fou à bondir d’un endroit à l’autre!

Une histoire superflue

S’il y a bien dans OVO un élément qui reste un peu moins convaincant, c’est sans aucun doute la trame narrative de l’histoire. Celle-ci suit les péripéties entourant Maître Flipo, le chef de la communauté des insectes, ainsi que la coccinelle et la mouche hyperactive, qui se courtisent maladroitement tout au long du récit.

De plus, une aventure rocambolesque entourant le vol d’un œuf (d’où le nom « OVO » qui signifie «œuf» en portugais), est intégrée à l’intrigue.

Ces interventions parfois difficiles à saisir servent surtout à donner du temps aux artistes pour se préparer et effectuer les changements de décor, mais elles ont tout de même réussi à décrocher quelques rires de la part des spectateurs.

Photo: Pat Beaudry

La participation d’une personne du public – une jeune femme plutôt à l’aise malgré les circonstances – a donné lieu à un triangle amoureux plutôt comique. Transformée en coccinelle pour un court instant, cette dernière a dû affronter sa rivale avec quelques mouvements de danse dans le but de séduire la mouche qui les observait toutes les deux!

OVO est un spectacle fort divertissant mettant en vedette des artistes circassiens de haut niveau qui sauront émerveiller un public de tous âges. Ne ratez pas votre chance de le voir à votre tour jusqu’au 5 janvier au Centre Bell de Montréal!