Nick Cave en formule solo à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

À peine a-t-il eu le temps de mettre le pied sur la scène qu’il a eu droit à une ovation!

Nick Cave a débuté la soirée avec «Girl in Amber». Puis, s’adressant à l’auditoire, il a expliqué qu’il allait présenter de nouvelles chansons et même des pièces que ses fans n’ont pas encore entendues. Il a poursuivi avec «Higgs Boson Blues», qu’il a chantée avec beaucoup d’intensité.

Par ailleurs, sa voix était particulièrement forte tout au long du concert, supplantant le piano et la basse à l’occasion. Cela étant dit, il a su maîtriser son instrument puissant de baryton, tout en étant émotionnel dans sa façon de chanter.

Photo tirée de la page Facebook de l’artiste (https://www.facebook.com/nickcaveofficial)

La très jolie «Galleon Ship» a ravi les spectateurs, comme la superbe «To Be Found». Le titre «I Need You» a été exécuté avec beaucoup de désarroi. En ce qui a trait à «Waiting for You», il l’a chantée en atteignant presque le point de cassure, sans jamais franchir la ligne. C’est avec force et conviction qu’il a entonné «Papa Won’t Leave You, Henry».

Pour «Balcony Man», il a demandé la participation du public, plus spécifiquement de la part des gens assis au balcon. Chaque fois qu’il disait le mot balcony, il voulait entendre le balcon crier, ce à quoi le public s’est exécuté. Cela l’a bien fait rire… Nous avons ensuite eu droit à une version très solennelle et ardente de «The Mercy Seat».

En guise d’introduction pour «Black Hair», Nick Cave a annoncé qu’il s’agit d’un extrait traitant d’obsession et de désespoir, «Which is what I do», a-t-il confirmé, arrachant des rires de la foule. La très enveloppante «(Are You) The One That I’ve Been Waiting For?» a été jouée de façon magnifique, tandis que «The Weeping Song» fut spécialement rythmée et vigoureuse. «Jubilee Street» a été interprété avec rage, et «Push the Sky Away» était teintée de mélancolie.

C’est d’ailleurs avec cette pièce que s’est terminé le spectacle.

L’auditoire en voulait encore plus. Nick Cave ne s’est pas fait prier trop longtemps et il est revenu sur scène pour offrir un rappel, qu’il a entamé avec l’extrait «Wide Lovely Eyes», écrit à propos de sa femme. Il s’agissait de la première fois qu’il jouait cette pièce dans le cadre d’un concert. L’assistance a eu le bonheur d’entendre «Palaces of Montezuma», un morceau de Grinderman, ainsi qu’une reprise de T. Rex, «Cosmic Dancer».

Photo tirée de la page Facebook de l’artiste (https://www.facebook.com/nickcaveofficial)

Pendant la soirée, Cave a échangé avec le public, racontant l’histoire de certains de ses titres et remerciant Montréal pour son accueil. Cela a conféré une atmosphère intimiste au spectacle.

Il n’y a eu que des moments forts durant ce concert, aucune accalmie. Toutes les chansons, sans exception, ont été chaleureusement applaudies. Il y a même eu des ovations pour certains extraits. Il a été en mesure de canaliser ses sentiments à travers sa musique avec brio.

La soirée a été extraordinaire. La foule était comblée.