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Crédit photo : Ema Riot (BLVCKGOLD)
Sur le radar: Another Day Dawns
Les portes du théâtre de la rue Notre-Dame ouvraient tôt hier – 18 h! – car le spectacle était prévu dès 19 h avec un excellent groupe en guise de goûter: Another Day Dawns, quatuor venu tout droit de Lehighton, en Pennsylvanie.
Même si j’ai dû manger en quadruple vitesse pour arriver le plus tôt possible, j’ai atterri, façon de parler, sur le parterre aux trois-quarts de leur prestation, ce qui fait que j’ai tout juste eu le temps d’attraper trois pièces, dont «Hesitate» et «Forget Me Not» en clôture de set, qui figure sur l’album Stranger.
À voir les réactions autour de moi, les spectateurs étaient hyper emballés, ne se sont pas gênés pour saluer les gars qui ont eu la gentillesse de rencontrer leurs fans à la table de marchandises.
C’est un groupe à surveiller de près! Et ils nous ont fait la promesse que Montréal serait la première date d’une tournée ultérieure en 2024.
Les gars, j’ai une bonne mémoire, ne me décevez pas!
En mettre plein la vue: Memphis May Fire
La continuité de la soirée a été laissée entre de bonnes mains: c’est Memphis May Fire, groupe qui a une longue carte de route, qui s’est chargé d’électrifier l’ambiance à son tour.
Formé en 2006 à Denton, au Texas, la formation metalcore avait bien l’intention de déverser ses rythmiques acérées et ses refrains accrocheurs sans aucune once de délicatesse.
Le quatuor a cassé la glace avec un lance-roquette avec «Vices», une pièce qui date de 2012 et qui ne fait pas dans la dentelle. Ensuite, ils nous ont catapultés en date d’aujourd’hui avec un bloc de nouveautés dans lequel les nouveaux fans, dont moi, se sont reconnus: «Left for Dead», «Bleed Me Dry» et «Somebody».
Sur scène, l’attirail était bien en place pour propulser l’ambiance au sommet: cinq colonnes de lumières diffusaient des flashs de lumières, pendant que six spots de lumières stroboscopiques nous en mettaient plein la figure.
Juste avant d’enchaîner avec «Legacy», Matty Mullins, leader du groupe, a demandé au public qui, parmi eux, voyait le band pour la première fois sur scène, et plusieurs bras, dont le mien, se sont levés dans les airs pour répondre. Il a eu l’air satisfait, c’est l’important.
Après «Make Believe», Mullins a partagé le fait que ce spectacle était, à son sens, le meilleur de leur tournée – je me suis dit dans ma tête: «Ouais, ouais, on la connait cette chanson-là!»
Histoire de se faire pardonner cette phrase kitsch déjà entendue mille fois, ils ont dynamité l’ambiance avec «Misery», le titre le plus punché de leur dernier opus, Remade in Misery, laquelle a fait plus belle figure en tout cas que «Miles Away», une ballade aux paroles hyper insipides et à la mélodie très ennuyeuse.
C’est sur l’air de «The Abandoned» qu’ils ont fait leurs adieux, une toute nouvelle pièce encore jamais jouée. Retenez ce nom, c’est une valeur sûre en concert.
L’autre valeur sûre de la soirée: Atreyu
Fidèles à leurs âmes de grands adulescents, les gars d’Atreyu, avant de faire leur entrée sur scène, ont fait durer le suspense – et avait une petite surprise pour nous – avant de finalement se montrer la face.
Afin de mettre l’ambiance bien comme il faut, ils ont lancé la bande-son de «Sandstrom» de Darude – oui, vous avez bien lu! – la pièce trance qui a saturé les ondes radiophoniques en 2000 et que vous aviez sans doute oubliée dans l’un des tiroirs de votre inconscient. Tout de suite après, une musique atmosphérique inquiétante a résonné, les cellulaires se sont mis en mode enregistrement, et les mains ont esquissé les cornes du diable.
C’est la pièce «Drowning» qui a ouvert le bal, tout juste après un «Montreal, what the fuck is going on!», lancé par un Brandon Saller dans une énergie que je qualifierais de… dévastatrice! Les gars ont enchaîné avec «Becoming the Bull» et «Right Side of the Bed», une vieille toune que les spectateurs ont pris plaisir à réentendre.
Si «When Two Are One» a été l’une des pièces maîtresses de la soirée, avec «Ex’s and Oh’s», «Warrior» et «Blow», où le bassiste Mark McKnight a prouvé qu’il avait la tête de l’emploi pour hurler dans un micro, les gars d’Atreyu nous ont fait une charmante surprise avec une version acoustique de «The Theft», qui figure sur l’excellent A Death-Grip On Yesterday, un mini album de neuf pièces sorti en 2006.
Brandon Saller, en gars poli, nous a demandé vers la fin du concert si on lui accordait l’autorisation de jouer une toute nouvelle pièce, ce à quoi le public s’est empressé de répondre par l’affirmative. Les décibels ont alors craché les accords de «Watch Me Burn», chanson qui clôture leur plus récent album et qui s’accompagne d’un vidéoclip très «pyromanesque»!
En somme, Atreyu, avec l’imposant Brandon Saller au premier plan – qui a cela dit adoré son shot de Whisky qu’on lui a offert au bar lorsqu’il a pris un bain de foule – ont livré un excellent concert comme à leur habitude, avec des chansons qui vieillissent bien, et des plus récentes qui font le poids.
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de la rédaction