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Crédit photo : Andréanne LeBel
Formé en décembre 2000, au cours des mêmes années qu’Arcade Fire, The Unicorns ont été actifs jusqu’en 2004, après quoi le groupe s’est séparé. The Unicorns a produit un album complet, Who Will Cut Our Hair When We’re Gone, lancé en 2003. Arcade Fire avait d’ailleurs joué en première partie lors de leur tournée aux États-Unis.
The Unicorns a montré de quel bois il se chauffait hier soir avec la chanson «Child Star», où ils ont entonné allègrement les paroles «I hate you» à répétition. Les synthétiseurs se baladaient au rythme des mélodies à la guitare dans des chansons sans refrain, bâties comme des histoires.
Pour le rappel, ils ont chanté en chœur avec la foule «I Was Born a Unicorn», retravaillée pour 2014, avec des sonorités un peu plus électro, sans perdre ce côté punk rock qu’ils possédaient déjà. Leur musique, qui devait s’avérer avant-gardiste en 2000, ne l’est plus en 2014. Les membres du groupe ont dû innover afin de la remettre au goût du jour. Leur prestation au Métropolis a prouvé que The Unicorns est capable de se réinventer et de renaître de ses cendres.
THE ADAM BROWN
Le groupe montréalais The Adam Brown a reçu un accueil plus que chaleureux du public vers 20h30. Le chanteur principal et guitariste Adam Brown a fait danser la foule au son d’un rock léger et entraînant. Ses capacités vocales en ont surpris plus d’un, couvrant plusieurs octaves dans chacune de ses chansons.
Sans réinventer le style, The Adam Brown a su réchauffer une foule avec une recette bien simple, du charisme et de l’énergie sur scène, accompagnés d’arrangements musicaux bien travaillés.
EACH OTHER
C’était ensuite au tour du groupe de musique punk expérimental Each Other de monter sur scène. Avec leurs voix dissonantes et des accords parfois douteux, ils ont présenté quelques chansons tirées de leur album Heavily Spaced, sorti en 2012.
L’ambiance que les trois musiciens ont projeté dans la salle était à la fois introspective et décalée. On sentait qu’ils étaient dans leur bulle, une zone de confort et hésitaient à en sortir tout au long de leur prestation.
LIGHT FIRES
Regina The Gentlelady, drag queen originaire de Toronto, a fait l’étalage de ses talents juste avant The Unicorns pour présenter son matériel électro et dance. Non seulement Regina chantait, mais elle s’est donnée à fond en dansant au cours de sa prestation. Elle a également servi quelques répliques acérées au public en se disant touchée de l’accueil que Montréal lui réservait, tout en affirmant que la scène était un peu petite pour ses talents de danseuse.
Lightfires a interprété, seule au micro, accompagnée de ses arrangement sonores, des chansons de son album FACE, dont «Let’s Get Divorced», qui a déclenché plusieurs rires dans la salle. La chanteuse l’a d’ailleurs présentée comme une pièce joyeuse et entraînante.
Le lien avec le groupe qui précédait et qui suivait était assez difficile à trouver; la soirée étant plutôt hétéroclite dans les styles de musique présentés. Une première partie avec The Adam Brown, suivie de The Unicorns, aurait sûrement été plus appropriée.
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de la rédaction