«60 minutes avec... Réda Saoui et Bruno Ly» dans le cadre de Zoofest – Bible urbaine

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«60 minutes avec… Réda Saoui et Bruno Ly» dans le cadre de Zoofest

«60 minutes avec… Réda Saoui et Bruno Ly» dans le cadre de Zoofest

Deux agréables surprises

Publié le 28 juillet 2014 par Camille Masbourian

Crédit photo : Louis Longpré

Tous les deux issus du Couscous Comedy Show et n’étant pas passés par l’École nationale de l’Humour, Réda Saoui et Bruno Ly font leur chemin dans l’humour émergent depuis déjà quelques années. Habitués des soirées d’humour dans les bars (à l’Abreuvoir et au St-Ciboire, notamment), ils ont également participé à En route vers mon premier gala en 2013 (Réda Saoui) et 2014 (Bruno Ly), et présentent pour la première fois un plateau double de 60 minutes dans le cadre de Zoofest.

C’est Bruno Ly, Sénégalais d’origine, Montréalais d’adoption, qui a ouvert ce plateau double avec ses personnages et ses observations toutes plus justes les unes que les autres sur les relations de couple, l’argent, les préjugés sur les Noirs et le vedettariat québécois. «On n’a pas de vedettes au Québec. On a des artistes accomplis. Une vedette, ça dépasse les frontières. C’est international. Leonardo DiCaprio, s’il va au Japon, c’est encore Leonardo DiCaprio. Guy A. Lepage, s’il va à New York, c’est juste un gars avec une voix de poussin.»

Il s’interroge aussi sur la phrase «l’important, ce n’est pas de gagner, mais de participer». «On participe à une orgie. Mais c’est sûr que dans la vie, c’est important de gagner. Si un jour tu as besoin d’un avocat, tu veux pas avoir un avocat qui n’a gagné aucune cause depuis 20 ans!»

Bruno Ly est très drôle. Il a le ton, il a les sujets, malheureusement, les punchs tombent parfois un peu à plat et les personnages ont tous la même voix. La base est là, sans aucun doute, il ne manque donc qu’un peu de peaufinement. Par contre, belles improvisations sur les gens assis dans la salle, dont cette dame, assise au premier rang, accompagnée de son chien!

Réda Saoui, qui avait charmé les juges lors de son passage à En route vers mon premier gala en 2013, a assuré la deuxième moitié de ce plateau double. À la fois nerveux et parfaitement en contrôle, bégayant un peu parfois, mais tout en sachant s’en servir, il dégageait une énergie qui n’est pas sans rappeler celles de Louis-José Houde et du personnage de Ross (David Schwimmer) dans Friends!

À plusieurs reprises, il utilise la répétition et l’exagération et ça fonctionne tout le temps. Il ne fait pas autant de personnages que son prédécesseur, mais incarne mieux les dialogues qu’il relate, notamment celui avec son ami qui lui propose de la pizza au pepperoni alors qu’il est musulman et ne mange donc pas de porc, ou celui où il imite tous les membres de sa famille à tour de rôle.

Bien qu’il aborde à quelques reprises les différences entre les cultures, Réda Saoui n’en fait pas sa ligne directrice. Né à St-Eustache («Oui. Je viens de St-Eustache. Je ne veux pas en parler.»), il n’a d’étranger que le nom, et certaines traditions culturelles, notamment celle de la gifle, qu’il voudrait pouvoir proposer comme médecine alternative pour les gens ayant trop d’ego!

Visiblement, Réda Saoui était à sa place sur cette scène, rigolant tout au long de ses trente minutes et passant d’un sujet à l’autre avec une facilité impressionnante.

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