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De la découverte du concours à la finale
Le duo saguenéen vice E roi a découvert le concours Chante en français sur les réseaux sociaux. Guillaume et Jayana ont tout de suite su qu’ils voulaient y participer: «Ce concours nous a semblé très sympathique et attentionné envers les concurrents, en plus d’être professionnel et d’offrir des prix vraiment, vraiment alléchants… et on avait raison!», nous ont-ils confié avec beaucoup d’enthousiasme. Après avoir envoyé leur candidature, ils ont patienté jusqu’à l’appel qui leur a annoncé leur sélection en demi-finale, et ce, avant d’obtenir leur sésame pour la grande finale… où ils ont décroché la victoire!
D’ailleurs, parmi ces différentes étapes, Charlène Blanchette admet que le soir de finale est certainement le moment le plus riche en émotions: «On se sent fébrile. C’est un mélange de joie, d’adrénaline et d’un peu de stress, quand même. Je me souviens avoir eu simplement hâte de chanter mes nouvelles chansons, devant des gens qui ne me connaissaient pas, et de finalement m’être dit de lâcher prise. On ne peut pas contrôler l’issue d’un concours, alors on doit focusser sur nous et notre perfo! J’avais hâte de m’amuser sur scène, de partager ce moment avec le public et aussi avec ma pianiste qui m’accompagnait à ce moment-là. C’est une expérience qui ne s’oublie pas!»
Et bien sûr, les récompenses à gagner à Chante en français sont une grande motivation en soi: comptez le Prix Georges Dor pour les auteurs-compositeurs-interprètes (3 000 $ pour le 1er, 2000 $ pour le 2e), le Prix Charles-Émile Gadbois pour les interprètes qui voudraient revisiter le répertoire québécois (2 000 $ pour le 1er, 1000 $ pour le 2e), et le Prix Coup de cœur du public ouvert à tous (1000 $)!
Une précieuse expérience en tant qu’artiste
Mais, ce n’est pas tout: nombre de ceux qui ont participé s’accordent pour dire qu’on y gagne beaucoup, outre les gains en argent. Par exemple, Antoine Mainville sait ce qu’il dirait à un ami musicien qui hésite à se lancer: «Je lui répondrais définitivement de foncer. Le concours Chante en français m’a forcé à me dépasser, sans pour autant m’inonder d’un climat compétitif malsain. J’y ai rencontré des artistes avec qui j’ai collaboré par la suite et j’ai pu investir les (généreuses) sommes que j’ai gagnées dans mon projet. Ce concours est une petite perle et quiconque désirant passer par l’étape des concours devrait y tenter sa chance.»
Tout à fait sur la même longueur d’onde, Andy St-Louis abonder dans son sens et encourage même les artistes émergents à ne pas freiner leur participation aux concours: «Plus important que de se faire un nom, les concours sont là pour apprendre à se faire dire non, parce que ça arrivera souvent dans une carrière. Le concours est une bonne plateforme pour montrer son matériel et mettre son nom quelque part, mais surtout pour se préparer à prendre toutes les formes de critiques et développer un jugement vis-à-vis de celles-ci – et permet de se forger un caractère.»
D’autres ont même développé tout un projet artistique grâce à Chante en français, tel qu’en témoigne Philippe Routhier: «J’ai pu commencer à baigner dans les Maisons de la culture, où j’ai eu la chance de connaître une agente culturelle qui était dans la salle lors du concours, Monique Garneau. Cette expérience m’a permis de lancer mon Cabaret Routhier – où j’ai régulièrement des artistes de Chante en français qui jouent – et d’être en contact avec tous les agents culturels. Chante en français m’a ouvert cette porte, en plus de pouvoir construire mon concept en tant que tel. Ça m’a donné la drive nécessaire d’y avoir participé 4 ou 5 années d’affilée!»
Un petit conseil à prendre? David Bujold, l’un des auteurs-compositeurs-interprètes lauréats de l’édition 2006 et actuel leader du groupe Fuudge, met en valeur la quête d’authenticité d’un artiste à travers la participation à un concours musical. «Trouver et être en contact avec sa personnalité, ça vaut plus que de gagner un prix. Les concours sont bons pour ça aussi, je pense, comprendre et développer qui on est sur scène. Au-delà de ça, je crois que, quand on se prépare à un show, il faut se rappeler qu’on s’en va échanger avec le public. Ainsi la présence, c’est-à-dire la qualité de la communication entre l’artiste et la foule, sous quelque forme qu’elle soit, est une clé essentielle au succès d’une performance.»