Cali charme L’Astral: bonheur et émotions à fleur de peau

Samedi dernier, Cali clôturait la 24^e édition des FrancoFolies de Montréal. Accompagné de son acolyte Steve Nieve au piano, il a fait fondre le cœur du premier au dernier spectateur. Retour sur une soirée magique.

Le très réputé Nieve est monté sur scène seul et a expliqué in english qu’il allait introduire le clou du spectacle en lui composant une chanson. Il a donc invité une spectatrice à s’asseoir devant l’imposant piano à queue et à lui jouer les quatre notes qui lui ont servi d’inspiration. Le prodige du clavier a relevé ses manches et a aussitôt inventé une mélodie pour présenter son ami. Mission réussie.

«Murano» a ensuite ouvert le bal en douceur, exécuté par un Cali élégant à souhait. Vêtu d’un complet noir ajusté et d’une chemise blanche, il n’en avait pas pour autant oublié sa fameuse coiffure savamment ébouriffée. Pour sa troisième chanson, il a sauté sur le piano et s’y est installé comme un oiseau perché scrutant sa foule. «Je sais ta vie» a résonné, et l’auteur-compositeur-interprète a incité la foule à danser et à battre le rythme des mains: elle faisait partie intégrante du spectacle et complétait à merveille piano et voix.

Cali n’a pas boudé ses premiers succès, et «Il y a une question» ou «Elle m’a dit» ont été redécouvertes sobrement, en duo intimiste. Pendant «C’est quand le bonheur?», deux jeunes fans ont été entraînées sur les planches par l’attachant Français et ont pris d’assaut le micro. Moment attendrissant.

Le chanteur n’a pas offert un mais deux rappels. Au premier, Bruno Caliciuri, de son vrai nom, a entamé le très rassembleur «1000 Cœurs debout», dédié aux jeunes étudiants manifestant dans la rue. Il a modifié les paroles et a entonné «Monsieur Charest, je n’oublierai jamais l’odeur délicieuse de la liberté.» Et pour couronné le tout, il a découvert son petit carré rouge épinglé à sa chemise. La salle n’a pu faire autrement que d’applaudir et de chanter encore plus fort. Bien joué, monsieur Cali.

Il a terminé son délicieux concert avec un extrait de son album à paraître dès l’automne, «Mes vieux cinglés». C’est devant une ovation debout à n’en plus finir que le chanteur a quitté la scène visiblement touché, après s’être nourri de tout cet amour. Spectateurs et chanteur étaient on ne plus plus comblés.

Appréciation: ****1/2

Crédit photo: Sophie R. Bragg

Écrit par: Sophie R. Bragg