«¡Uno!» de Green Day: mauvais départ – Bible urbaine

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«¡Uno!» de Green Day: mauvais départ

«¡Uno!» de Green Day: mauvais départ

Publié le 26 septembre 2012 par Éric Dumais

Après avoir marqué l’univers punk avec Dookie (1994) et American Idiot (2004), la formation californienne récidive avec ¡Uno!, son neuvième album et premier chapitre d’une trilogie à venir.

¡Dos! et ¡Tré!, les deux autres opus, sont prévus respectivement pour novembre 2012 et janvier 2013. Billy Joe Armstrong et ses deux comparses ont certes accompli un bel exploit, comme Dumas au Québec avec sa quadrilogie Rouge, Demain, Au bout du monde et Traces, tous sortis en 2009, mais malheureusement ¡Uno!, nous laisse sur notre faim comme un repas faible en protéine.

Après la sortie d’American Idiot, l’album le plus vénéré de Green Day à ce jour, ainsi que les non moins excellents Insomniac (1995), Nimrod (1997) et Warning (2000), Billy Joe Armstrong et sa bande, surtout après leur collaboration avec U2 sur le morceau «The Saints Are Coming» et leur reprise du succès «Working Class Hero» de John Lennon, avaient laissé entendre qu’ils exploreraient, au grand dam de ses fans, un style plus sérieux et moins adolescent. Mais la sortie de 21st Century Breakdown (2009) a brisé en mille miettes les espoirs de plusieurs. Sans être un mauvais album en soi, puisque les refrains de «Christians’s Inferno» et «21 Guns» résonnent toujours au fin fond de nous-même, avouons, cependant, que le style adolescent de Green Day a perdu depuis quelques années une bonne part de son éclat.

¡Uno! n’est définitivement pas la bombe punk léchée tant espérée. C’est le 16 juillet que le groupe a fait paraître «Oh Love», son premier single. Les réactions ont été unanimes: le talent de Green Day est indiscutable mais son évolution est certes discutable. Et c’est là la même impression qui nous traverse l’esprit à l’écoute de ces douze nouveaux morceaux. «Troublemaker», par exemple, offre une vibe très enlevante et des couplets bien rythmés, tout comme «Nuclear Family», «Kill the DJ» ou «Sweet 16», des pièces dynamiques et énergiques à l’os, mais qui, au final, n’offrent rien d’extraordinaire en soi, si ce n’est qu’un vague rappel des deux derniers albums punk de la formation, avec en arrière-plan une légère touche de Dookie dans les riffs.

En réalité, l’opus se déguste comme la plupart des chansons dites moyennes de Green Day, c’est-à-dire avec facilité et sans réelle passion.

Pour lire notre critique de !Dos!, cliquez ici: https://labibleurbaine.com/wp/?p=9997 et !Tré! juste là: https://labibleurbaine.com/wp/?p=10826.

Appréciation: **1/2

Crédit photo: Warner Music

Écrit par: Éric Dumais

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