Tryo refait le monde et sème la joie au Métropolis de Montréal! – Bible urbaine

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Tryo refait le monde et sème la joie au Métropolis de Montréal!

Tryo refait le monde et sème la joie au Métropolis de Montréal!

Publié le 11 avril 2013 par Sophie Boileau

Dossier photos – Il n’aura fallu que quelques notes et des harmonies lancées a cappella pour attiser la foule mercredi soir au Métropolis de Montréal. Le public attendait visiblement le retour du groupe français Tryo avec impatience et a su l’accueillir avec la chaleur qu’on lui connaît. L’esprit de fête du quatuor a rapidement allumé la foule, en même temps que les «cigarettes jamaïcaines».

L’histoire d’amour entre le Québec et Tryo dure depuis le début des années 2000, alors qu’ils nous présentaient pour la première fois leurs chansons. Un succès gagné de spectacle en spectacle, que ce soit à Montréal, Québec, Chicoutimi ou Sherbrooke. Une belle démonstration de la force du bouche à oreille et de la magie qui opère dès que Mali, Manu, Danielito et Guizmo débarquent sur scène. Que l’on suive la carrière du groupe de près ou pas, sur scène, on devient rapidement conquis par la complicité qui se crée avec leur joie de vivre contagieuse, et ce, malgré les situations dénoncées dans leur texte.

C’est avec «Yakamonéyé», tiré du premier album, que Tryo a ouvert le spectacle, mettant immédiatement la table avec ses harmonies vocales, ses rythmes reggaes et ses paroles engagées. Dès la première chanson terminée, les gars ont pris le temps de saluer le public, de trinquer avec lui, ainsi que de souligner son rythme, son énergie et sa voix, l’incitant à chanter en chœur avec le groupe et à taper des mains. Tout ça avant d’entamer «Pas banal» de l’album Ladilafé. Aimant particulièrement la participation du public, Mali n’a pas hésité à interrompre l’interprétation de cette chanson pour expliquer les vers et réclamer ici et là les cris de la foule, qu’ils soient de joie après «Poutine au Groenland» ou d’horreur à la suite de «Le sexe de DSK en couv du New York Times».

Tryo Metropolis LadilafeIl y avait un bel équilibre entre les nouvelles chansons et les succès de la formation. Les trois derniers albums ont surtout été mis de l’avant. On n’a pu entendre les classiques «Sortez-les», «G8», «Pompafrik», «Serre-moi» tirés de Grain de sable; puis, entre autres, «Toi et moi», et «Ce que l’on s’aime» de l’album Ce que l’on sème ainsi que «Les anciens», «Nous génération» et «Greenwashing» de leur tout dernier opus.

Le très loquace Christophe Mali s’est chargé de divertir la foule entre les chansons à plusieurs reprises. Il a tenu à nous faire savoir que le groupe aimait garder ses oreilles tendues sur ce qui se passe musicalement au Québec. S’en est suivi une petite séance d’improvisation par Manu d’extraits de chansons des Trois Accords et de Robert Charlebois. Quelques blagues sur David Guetta et Lady Gaga, qui font de la musique avec une seule note, nous ont démontré la spontanéité dont Tryo fait preuve avec les spectateurs. Rien de scripté, le public est certain de voir un concert unique et aucunement formaté.

L’introduction de la chanson «Brian Williamson» a été la plus engagée de toute. On a senti à quel point cela tenait à cœur les membres du groupe de faire connaître l’histoire méconnue de ce militant pour les droits aux homosexuels jamaïcains sauvagement assassinés chez lui, et ainsi profiter de leur tribune pour dénoncer l’attitude du gouvernement et des groupes reggae jamaïcans qui ne font qu’encourager la haine et la violence envers la communauté gai dans le pays. L’émotion s’est aussi fait sentir lorsque Tryo nous a présenté la chanson titre du dernier album, «Ladilafé», dédié à leur amie Patricia Bonnetaud, laquelle est décédée d’un cancer au début de 2012. C’est elle qui a signé le groupe sous son étiquette au milieu des années 90 et qui les a amené au Québec pour la première fois au début des années 2000. «Même absentes, certaines personnes restent malgré tout très présentes», a lancé Mali avant d’entonner le refrain de ladite chanson.

Tryo Metropolis 2Mis à part quelques problèmes de son, le concert s’est déroulé sans anicroches. La générosité du groupe s’est propagé dans tout le Métropolis et l’esprit était décidément à la fête. Le concert n’aurait évidemment pas été complet sans l’interprétation de «Désolé pour hier soir». Une autre belle occasion de jouer avec le public.

Ces deux heures de concert se sont terminées avec deux rappels. Le premier, pour nous offrir un medley de chanson tirée de Mamagubida, en plus de «L’hymne de nos campagnes», chanson phare du groupe laquelle a été reprise en chœur par le public. Finalement, au deuxième rappel, Tryo nous a offert «J’ai trouvé des amis», un bon choix pour souligner non seulement la chimie qui opère entre les membres de Tryo et son équipe en tournée, mais aussi les liens qui se sont créés au cour des années avec le public québécois. Public qu’ils retrouveront à nouveau cet été.

Tryo récidivera ce jeudi au Métropolis de Montréal avant de poursuivre sa tournée québécoise à Sherbrooke le 12 et à Québec le 13 avril. Cliquez ici pour consulter toutes les photos du spectacle!

Appréciation: ****

Crédit photo: Andréanne LeBel

Écrit par: Sophie Boileau

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