«Morte la bête» de Lotte et Soren Hammer – Bible urbaine

LittératurePolars et romans policiers

«Morte la bête» de Lotte et Soren Hammer

«Morte la bête» de Lotte et Soren Hammer

Une enquête policière tout en longueur

Publié le 5 juillet 2012 par Éric Dumais

Crédit photo : Actes Noirs

Les frères et sœurs Lotte et Soren Hammer se sont lancés, en mars 2011, dans l’intrigue policière à teneur social avec ce premier opus d’une série consacrée à l’inspecteur danois Konrad Simonsen. Loin d’être un polar haletant, Morte la bête se révèle plutôt comme un thriller modéré où il est question de crimes crapuleux et de pédophilie.

Le jour de la rentrée scolaire, deux enfants en bas âge découvrent un spectacle horrifiant dans le gymnase de leur école: cinq corps d’hommes sont suspendus à des cordes, et la plupart d’entre eux ont été gravement mutilés. En réalité, leurs mains ont été littéralement sectionnées et leurs organes génitaux, découpés, lacérés, voire massacrés. L’inspecteur Konrad Simonsen, en vacances avec sa fille Anna Mia, n’a pas d’autre choix que de revenir immédiatement à Copenhague et de prendre en charge cette sordide histoire. Konrad, avec l’aide de ses alliés, à savoir la Comtesse, Pauline Berg, Poul Troulsen et Arne Pedersen, travaillera de pair avec des professionnels afin de connaître le motif du crime.

De fil en aiguille, les spécialistes s’entendent pour dire que les cinq victimes étaient des ex-pédophiles qui auraient abusé d’enfants en bas âge, car ils ont réussi à mettre la main sur des vidéos plutôt compromettantes. Konrad Simonsen et les inspecteurs de la police devront donc travailler de pair, et ce, sans l’appui de la communauté, puisque cette dernière croit que les pédophiles ont enfin eu ce qu’ils méritaient, afin de découvrir les responsables de cette tragédie humaine et sociale.

Lotte et Soren Hammer ont le mérite, malgré le fait que Morte la bête n’est pas l’histoire du siècle, de ne pas trop impatienter le lecteur avec des péripéties qui n’arrivent qu’à retardement. En effet, les cadavres des cinq victimes sont retrouvés dès les premières pages du livre, ce qui force le lecteur, lequel vient à peine de se tremper les pieds dans le récit, de bien vouloir prendre son mal en patience afin de connaître le dénouement de l’histoire. Par contre, une enquête policière qui s’étire en longueur, et ce, pendant plus de trois-cent pages, est probablement le genre de surprise à laquelle un lecteur avide de suspense ne s’attendait pas.

Les amateurs de polars n’adhéreront pas à la langueur de ce thriller, dont l’action demeure liée à la découverte imminente des principaux accusés. Évidemment, on ne peut guère parler de suspense, ici, car il est évident que l’inspecteur Konrad Simonsen mettra la main au collet des principaux suspects, mais au moins Morte la bête a le mérite d’être un excellent portrait de l’organisation policière danoise.

Le prix à payer, qui est la deuxième enquête de l’inspecteur Konrad Simonsen, est de loin plus passionnante que celle-ci. Pour lire notre critique, cliquez ici!

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