Indochine au Centre Bell de Montréal: une machine à rattraper le temps perdu – Bible urbaine

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Indochine au Centre Bell de Montréal: une machine à rattraper le temps perdu

Indochine au Centre Bell de Montréal: une machine à rattraper le temps perdu

Publié le 25 mai 2013 par Isabelle Lareau

Nicola Sirkis et sa bande était attendu par 5 500 admirateurs de tous les âges, qui étaient fébriles à l’idée de les voir au Centre Bell de Montréal dans le cadre de leur tournée internationale Black City Parade.

Avant de monter sur scène, c’est le trio montréalais We Are Wolves qui a assuré la première partie. Ils ont offert une prestation énergique d’une trentaine de minutes, laquelle a été très bien accueillie par la foule au parterre, la seule chose qui était regrettable est que la scène sur laquelle ils ont joué était atrophiée, logistique oblige; on a eu l’impression qu’ils étaient contraints par l’espace et leur costumes. Cela n’a pas empêché le batteur d’être ultra déchainé; le regarder jouer a constitué un véritable plaisir.

Finalement, le groupe Indochine a fait son entrée, mais on ne l’a pas aperçu tout de suite. «Black Ouverture» a débuté et nous avons aperçu un grand voile blanc qui cachait la scène, puis on a entendu en relief un bruit qui ressemblait à un battement de cœur. Une onde de lumière rouge a envahi soudainement la scène avant que ne s’effondre le rideau pour laisser la place à Nicola Sirkis et ses musiciens.

Ce dernier a semblé quelque peu timide et il n’a pas bougé pas sur cette scène qui avait des allures d’un vaisseau illuminé à la Star Trek. Mais plus le spectacle avançait, et plus il prenait vie, et ce, tel un crescendo qui atteint son point culminant à la fin. Les jeux de lumières convenaient très bien à la mise en scène, un beau complément qui n’a à aucun moment supplanté la performance des musiciens. À certains moments des images ont été diffusées sur un écran géant, mais cela n’ajoutait pas vraiment de valeur artistique au spectacle; ce n’était pas dérangeant, mais ce n’est rien d’exaltant non plus.  

Indochine a poursuivi sans plus attendre avec l’extrait «Black City Parade», et le Centre Bell a droit à une pluie de confettis! Le groupe français a enchaîné avec les titres «Traffic Girl» et «Belfast», et le spectateur, plus le spectacle progressait, constatait que Nicola Sirkis semblait s’animer, enfin très graduellement.

Tandis que les musiciens ont entamé «Belfast», Nicola s’est enfin approché de la foule pour s’aventurer sur la passerelle, présence qui a provoqué une salve de cris de la part des fans crient, qui eux étaient ravis. «Punishment Park» a suivi, ce qui n’a pas été sans créer une certaine frénésie dans la salle. Le chanteur s’est adressé à la foule pour la première fois, laquelle lui répond favorablement, et il a lance son harmonica dans le public amassé près de la scène.

Indochine a poursuivi avec «La nuit des fées», «Memoria», «Little Dolls» et a invité, d’un seul geste, le public à chanter le refrain, qui ne s’est aucunement fait prier, heureux de participer. Nicola Sirkis commençait drôlement à se réchauffer et il était visiblement de plus en plus à l’aise sur la scène du Centre Bell. A suivi une version endiablée de la chanson «Miss Paramount». Le spectateur attentif pouvait remarquer que ce dernier chantait de façon plus émotionnelle les morceaux «Wuppertal» et «J’ai demandé à la lune», même que la voix se cassait légèrement par moments.

Il a remercié son public montréalais à nouveau, se disant ému de l’accueil; il s’est même agenouillé! C’est lorsqu’il a commencé à entonner «Tes yeux noirs» qu’il a semblé être en parfait contrôle du spectacle et la foule, subjuguée par ce classique, a chanté elle-même la chanson presque entièrement.

Dégourdi, il a fait remarquer que le Québec était plus tolérant que la France, a mentionné brièvement la controverse autour de «College Boy», qu’il a introduit comme un morceau pour nous tous, et il en a profité pour remercier Xavier Dolan (qui était quelque part dans la salle) pour les belles images de la chanson que l’on pouvait voir projetées sur un écran derrière les musiciens.

Pour «Alice and June», le groupe a sorti l’artillerie lourde et Nicola a enfin personnifié la rockstar qu’il est, grimpant sur une plateforme derrière le batteur. À ce moment du spectacle, le jeu de lumière était puissant et les spectateurs étaient littéralement conquis.

Par la suite, ils ont interprété «Black City Club», un medley (des chansons «Trashmen», «Canary Bay», «Des fleurs pour Salinger», «Paradize», «Play Boy» et «3ème sexe») à saveur particulièrement rock ‘n roll, en tout cas beaucoup plus rythmé que les chansons originales. Nicola a gagné encore plus d’assurance devant le public québécois, il a même dansé plus librement.

Pour le rappel, il a affirmé qu’il était hors de question de ne pas jouer cette chanson, c’est alors qu’il a entamé «Le fond de l’air est rouge». Nous avons eu droit ensuite à «3 nuits par semaine» en version super accélérée, ce qui a fait délirer la foule. Ensuite, Indochine a joué «L’aventurier» de manière définitivement plus pesante. Il y avait même des explosions pour marquer le coup. Le public a été charmé par le groupe français. Ce spectacle de plus de deux heures a passé trop rapidement!

Liste des chansons jouées:

  1. Black Ouverture
  2. Black City Parade
  3. Traffic Girl
  4. Belfast
  5. Punisment Park
  6. La nuit des fées
  7. Memoria
  8. Little Dolls
  9. Miss Paramount
  10. Wuppertal
  11. J’ai demandé à la lune
  12. Tes yeux noirs
  13. College Boy
  14. Alice and June
  15. Black City Club

Rappel:

16. Le fond de l’air est rouge
17. Marilyn
18. 3 nuits par semaine
19. L’aventurier
20. Europane

Appréciation: ***

Crédit photo: www.facebook.com/BlackCityTour

Écrit par: Isabelle Lareau

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