«Harbours»: un second opus éclectique pour la formation Thus:Owls – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

«Harbours»: un second opus éclectique pour la formation Thus:Owls

«Harbours»: un second opus éclectique pour la formation Thus:Owls

Publié le 18 octobre 2012 par Alice Côté Dupuis

Parfait pour les mois d’automne qui sont à nos portes, Harbours, le deuxième disque du groupe canado-suédois Thus:Owls, nous plonge dans un univers onirique, vaporeux et parfois même glauque. Très cinématographique dans ses arrangements, l’opus présente une panoplie d’instruments qui donnent une touche singulière à chaque pièce.

Entre les percussions dynamiques et frappantes de «Museum», les guitares sur «I weed the garden», les majestueuses cordes sur «White Night», le rythmé wurlitzer de «When they fight», le doux piano de «It’s gone now» et l’autoharpe de «The Tree», impossible de nier le talent de Simon Angell, principal arrangeur musical de l’album. Guitariste du montréalais Patrick Watson, Angell s’est manifestement imprégné de son expérience en tant que musicien accompagnateur pour créer des univers non seulement complets, mais par le fait même très orchestraux. La diversité des instruments réunis et les mélodies sont grandioses, comme on peut le constater sur la pièce d’ouverture, «Island». Débutant avec des guitares électriques et des effets sonores dignes d’une maison hantée, la première piste contient également de jolis chœurs de voix d’opéra qui appuient très bien celle, plus posée, de la chanteuse.

D’ailleurs, cette voix féminine du duo – Erika Alexandersson, qui est également la femme d’Angell – est le deuxième point fort d’Harbours. Envoûtante, chaude et assez grave, elle contraste, tout en s’harmonisant à merveille, avec la musique parfois énergique créée par son complice. C’est toutefois sur elle qu’on mise pour tout le charme de Thus:Owls, car elle fascine et nous donne envie d’évasion.  Elle est paisible, cette voix, tout simplement.

Oscillant entre le jazz, des touches de classique, de l’expérimental assumé et l’étiquette indie-rock qui lui a été accolée, Thus:Owls captive assurément et est parfait pour des temps pluvieux et frisquet. Loin de vous faire danser ou de vous faire rêver à un voyage en Californie, Harbours pourrait plus facilement être la trame sonore de votre soirée d’Halloween. Mais cela ne fait que prouver le talent du duo Angell et Alexandersson afin de créer des univers complets et singuliers.

On se plait à découvrir l’ambiance sombre de cet opus qui a été créé également grâce à l’expertise des musiciens Cecilia Persson, Martin Höper et Ola Hultgren, formant un quintette avec le couple. D’ailleurs, on craque pour «The Tree» et «Farmers in Japan», entre autres, qui sont de bons exemples des différentes sonorités que Thus:Owls offre sur son second opus, Harbours, en magasin depuis le 2 octobre.

Appréciation: ***1/2

Crédit photo: http://thusowls.com

Écrit par: Alice Côté Dupuis

Vos commentaires

Revenir au début