«A Little Bit Zombie» de Casey Walker: un festin de cerveaux! – Bible urbaine

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«A Little Bit Zombie» de Casey Walker: un festin de cerveaux!

«A Little Bit Zombie» de Casey Walker: un festin de cerveaux!

Publié le 21 juillet 2012 par Éric Dumais

C’est en cette troisième journée de festival qu’était présentée la comédie d’horreur A Little Bit Zombie du réalisateur canadien Casey Walker, reconnu pour ses téléséries Prank Patrol (2005), The Adrenaline Project (2007) et Survive This (2009). Walker a récemment ajouté une corde à son arc en réalisant une comédie horrifiante mettant en scène des zombies avec le désopilant A little Bit Zombie.

Précédée du court-métrage The Lady ParaNorma (4 min), réalisé par Vincent Marcone (My Pet Skeleton, The Facts in the Case of Mister Hollow) et narré par Peter Murphy, dans lequel une femme est hantée par un esprit rôdeur jouant de la guitare et où l’esthétique aux couleurs sépia agrémente une histoire avant tout simpliste, A Little Bit Zombie s’avère la comédie idéale en ce jour de festivités.

Casey Walker s’est entouré d’une brochette d’acteurs de choix pour réaliser un film de zombies où l’humour décapant de Fido (2006) et d’Evil Dead (1981) rencontre l’horreur un brin gore de Tucker and Dale Vs Evil (2010) et Dead Alive (1992).

A Little Bit Zombie demeure un film très cliché qui relate les aventures de quatre adolescents désirant s’offrir de petites vacances tranquilles dans un chalet en bois rond situé au fin fond des bois. Le protagoniste Steve (Kristopher Turner), qui travaille en ressources humaines, est le prototype parfait du gars relaxe qui n’aime pas être le centre de l’attention. À l’opposé, Tina (Crystal Lowe), sa plantureuse fiancée avec laquelle il doit se marier d’ici une semaine, est l’idéal de la femme castrante et un peu trop princesse à son goût. Pour compléter le tableau, les amoureux sont accompagnés de Sarah (Kristen Hager), la sœur blondinette de Steve, et de son copain, l’homme à gros bras et à l’humour douteux qu’on appelle Craig (Shawn Roberts). Tina, qui désirait revoir ses préparatifs de mariage pendant ses vacances, voit ses plans prendre le champ au moment où un maringouin gorgé de sang s’en prend à Steve en lui plantant son dard directement dans le cou. Le jeune homme ressentira très rapidement les effets secondaires de sa transformation monstrueuse, mais, rassurez-vous, il ne deviendra pas un zombie à la Night of the Living Dead (1968). Alors que les quatre amis doivent vivre leurs vacances aux côtés d’un homme développant un goût inusité pour les cerveaux, un peu plus loin de là deux chasseurs de zombies s’en donnent à cœur joie pour abattre la vermine à coup de .12 en pleine gueule.

L’idée d’avoir engagé pour sa distribution de jeunes acteurs ayant déjà aiguisé leurs premières armes dans le cinéma d’horreur, par exemple Roberts a joué dans Diary of the Dead (2007) et prochainement dans Resident Evil: Retribution (2012), Lowe, pour sa part, dans Wrong Turn 2: Dead End (2007), a permis à Casey Walker d’offrir aux cinéphiles une comédie comique et un rien absurde fort efficace. La majorité des gags sont en effet fort hilarants, mais là où A Little Bit Zombie excelle, c’est au niveau de la réalisation de feu et des petits détails dispersés çà et là dans le scénario.

Juste pour suivre la trajectoire nerveuse d’un maringouin gorgé de sang, un peu comme si le spectateur l’incarnait, est une bonne raison de se mettre l’opus sous la dent. S’il est vrai qu’un film se doit d’être intéressant dès ses premières minutes, Casey Walker, avec A Little Bit Zombie, remporte son pari haut la main. Le récit, quoique très cliché, est parsemé d’un humour délicieusement bien interprété, et l’attention portée aux nombreux détails (lorsque Steve entend le mot «cerveau» il bave instantanément, au moment d’acheter divers cerveaux d’animaux la facture s’élève à 66,66 $, la bière consommée par les adolescents est de la marque «666», etc.) permet au film de s’élever une coche au-dessus de comédies d’horreur du même gabarit, mais en moins réussies telles que Fido ou Lesbian Vampire Killers (2009).

Si le long-métrage d’une durée de 87 minutes s’est terminé à la vitesse de l’éclair, c’est que l’histoire, abracadabrantesque, a réussi à capturer le spectateur pour une virée improbable dans l’univers irréel des zombies mangeurs de cerveaux!

Appréciation: ****

Crédit photo: www.fantasiafest.com

Écrit par: Éric Dumais

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