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Originaire de Fort Monroe, en Virginie, Steve Earle n’en est pas à son coup d’essai, ce nouvel album intitulé Terraplane est le dernier d’une discographie comptant pas moins de seize albums. Fidèle à ses origines country, Steve Earle n’en reste pas moins une valeur de l’americana progressiste et n’hésite pas à intégrer de nouvelles sonorités, misant sur certains artefacts de la technologie comme les boîtes à rythmes. Pourtant, on demeure perpétuellement dans une musique de terroir, un songwritting traditionnel et des histoires propres à l’Amérique authentique.
Inclassable, Steve Earle n’en reste pas moins attaché à sa musique. On se situe souvent entre le rock et le country. Après un passage par le bluegrass, il produit des mélodies plus énergiques depuis l’album Washington Square Sérénade, en 2007. L’homme s’est endurci et, tout en gardant cette indépendance indocile, il s’inscrit dans la lignée de ses idoles Hank Williams ou T-Bone Burnett, tout en se frayant un chemin dans l’ombre du grand Bruce Springsteen.
Ses deux dates canadiennes, soit samedi à Montréal et dimanche à Toronto, marquent pour Steve Earle & The Dukes la fin de leur tournée nord-américaine, avant que ceux-ci s’envolent vers l’Europe et l’Angleterre, berceau de la musique folk traditionnelle. Les amateurs de country et d’americana devraient apprécier la venue de l’artiste qui, malgré l’âge et son passage par l’utilisation abusive de drogues, n’a pas perdu de sa superbe.