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Louis-Jean Cormier et Antoine Corriveau au Métropolis de Montréal

Une performance mémorable

Publié le 15 mai 2015 par Isabelle Lévesque

Crédit photo : Mathieu Pothier

Il a d’ailleurs témoigné son amour envers son public, qui a pu l’admirer de près lorsqu’il est allé chanter deux chansons avec Adèle Trottier-Rivard, assis tout simplement sur le bord de la scène, avec sa guitare acoustique. Ils ont interprété intimement «Jouer des tours» et «Montagne russe». C’était un beau moment à voir, le Métropolis plongé dans un calme quasi parfait, avec comme sets sons, les voix des deux chanteurs et la guitare acoustique. Plusieurs spectateurs chantaient les paroles en chuchotant, pour laisser la place aux chanteurs et pour que toute la salle puisse profiter du moment.

Le spectacle entier s’est déroulé avec, en arrière-plan, un fond interactif et poétique, plein de couleurs, d’ombres, de formes peu définies, je pense entre autres à la tempête et à l’ombre d’un homme qui bûche qu’on voyait pendant «Traverser les travaux», qui en ajoutait à la profondeur de la chanson. Il ne faudrait pas non plus oublier l’éclairage diversifié et approprié qui rayonnait à chaque morceau, pour un mélange admirable de sensations; des couleurs, des sons, des frissons, malgré quelques accrochages d’équipement sonore, qui sont passés quasiment inaperçus.

L’artiste a terminé en remerciant tous ses collaborateurs et encore et toujours, son fidèle public. Il lui a rappelé encore une fois à quel point il était important d’écouter de la musique francophone, que c’était ce qui nous faisait briller.

En rappel, on a pu entendre Un refrain trop long, qu’il a dédiée à ceux qui se mobilisent contre les hydrocarbures et à son ami Alexandre Cloutier, candidat à la chefferie du Parti Québécois. C’est finalement sur «Deux saisons trois quarts» que la soirée a pris fin, chanson co-écrite avec un de ses amis et qui lui rappelle son chez lui: sa tendre Côte-Nord. C’est avec un oeil humide et brillant qu’il l’a chantée, une émotion particulière dans la voix.

Une fin touchante et une soirée qui s’est soldée avec beaucoup d’émotions, de rires et surtout de poésie.

Louis-Jean Cormier sera en supplémentaire au Métropolis le 17 juin prochain, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. Visitez dès maintenant son site internet au http://louisjeancormier.com pour vous procurer des billets.