SortiesHumour
Crédit photo : Mathieu Pothier
C’est dans un décor à la The Price is Right, duo laveuse-sécheuse et moto-neige en guise de cadeaux, que Favron et Martin ont fait irruption sur scène; la première apparue dans une grande valise dorée puis portée par deux hommes musclés, le second arrivant au volant d’une belle voiture cabriolet. Au milieu de ces éléments représentant l’abondance, les deux animateurs ont rapidement donné le ton à la soirée, avouant chacun ce que l’un envie de l’autre, comme pour donner l’exemple. «Moi, pour vrai Maxim, j’envie le temps que ça te prend pour te sécher les cheveux! Le nombre de fois que j’ai rêvé de me raser les cheveux! C’est juste que je voudrais que ce soit un choix…» a lancé la coanimatrice à son ami chauve, qui a reçu le tout avec humilité.
Pourtant, et ce tout au long du gala, Favron ne sera pas tendre à l’égard de son collègue. «Moi, je ne bois pas, ne fume pas, ne prends pas de drogue…Monsieur a arrêté de consommer il y a 6 ans et ça fait de lui un héros! Moi j’ai pris ces décisions-là il y a 38 ans et ça fait de moi quelqu’un de plate et beige!» s’est exclamée la coanimatrice, enviant cette fois-ci l’image projetée par Martin. C’est d’ailleurs à cette thématique que s’est attardé le premier invité de la soirée, Jérémy Demay, alors qu’il a confirmé la virilité apparente des Québécois en la comparant aux Français. Ces-derniers, plutôt que de faire la ligne, font la queue, et ils ratent cinq matchs de soccer simplement pour une petite jambette, dans une ligue qui s’appelle d’ailleurs la FIFA…
Malgré le sentiment de déjà-vu face au sujet abordé, la foule a été séduite par Demay, notamment par son imitation du pilote d’avion dont on ne comprend pas un traitre mot lorsqu’il s’adresse aux passagers, et lui ont offert une ovation – la première de plusieurs. C’est Adib Alkhalidey qui aura droit à la deuxième levée spontanée de la foule, après un amusant numéro sur les enfants, inspiré par l’ambiance des plateaux de tournage de sa série 7 $ par jour. «Les enfants, ils ont cinq ans, ils viennent d’apprendre le sens de la répartie, alors quand le réalisateur crie ‘’Action!’’, il y en a un qui crie ‘’Coupez!’’», raconte le dynamique humoriste qui avoue envier le privilège qu’ont les enfants de faire ce qu’ils veulent et que les adultes leur laissent le droit à l’erreur. Entre les deux, par contre, Sylvain Larocque n’aura rien réinventé avec son numéro – plein d’humilité et d’autodérision, certes – sous forme de liste «j’envie ci, j’envie ça, etc.».
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