«J’adore Paris» d'Isabelle Laflèche – Bible urbaine

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«J’adore Paris» d’Isabelle Laflèche

«J’adore Paris» d’Isabelle Laflèche

Une rafraîchissante dose de filles... ou plutôt de femmes!

Publié le 26 mai 2013 par Marie-Michèle Martel

Crédit photo : Québec Amérique

Peut-être partons-nous avec un préjugé favorable lorsque nous nous attaquons au deuxième tome d’un roman dont nous avions adoré le premier tome. L’auteure Isabelle Laflèche ne déçoit pas son lectorat en gardant son style simple et pétillant pour présenter la suite des péripéties de son héroïne Catherine Lambert dans J’adore Paris. 

Le premier tome, J’adore New York, a reçu un succès des plus intéressants au Québec et a été traduit dans plusieurs langues après sa parution. La suite se sera fait attendre trois ans. Toutefois, les lecteurs, ou plutôt les lectrices, seront satisfaits et ne pourront arrêter leur lecture. Et détrompez-vous! Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier tome pour se jeter dans celui-ci.

La chick-lit est bien connu pour ses romans à l’eau de rose ou, du moins, pour les histoires rocambolesques de leurs héroïnes. On ne peut mettre de côté les histoires d’amour et, ici, on ne peut faire abstraction de la mode, car Catherine Lambert se retrouve au département juridique de la contrefaçon chez Dior. Il y a plusieurs types de chick-lit et le style varie grandement entre les auteures. Par les femmes, pour les femmes. Il serait tout de même faux d’affirmer que toutes les femmes aiment ce type de littérature. Certaines auteures pourront nous laisser de glace avec leurs personnages trop stéréotypés et des péripéties incroyables. Mais qu’en est-il d’Isabelle Laflèche et de son héroïne, l’avocate Catherine Lambert?

L’intérêt de J’adore Paris, et précédemment de J’adore New York, est la personnalité de l’héroïne. En effet, on y voit une femme déterminée qui poursuit son rêve. Bien qu’il s’agisse là d’une notion de base à tout bon portrait de personnage, l’approche d’Isabelle Laflèche et son écriture simple nous empêche de nous arrêter après quelques pages. Évidemment, dans un roman de suite, il faut passer les premières pages qui recadrent le personnage avant de se lancer dans une suite de péripéties et de personnages tout à fait réels. Contrairement à d’autres romans de ce type, les personnages ne sont pas extravagants, sauf peut-être celui de Rikash, l’assistant de Catherine, que le lecteur adopte au fil des pages. On sent que le roman est empreint de réalisme, tant dans les moments de tendresse que dans les moments les plus difficiles, par exemple, les disputes de couple.

Voilà une notion intéressante. En comparaison avec certains romans de filles, Catherine Lambert ne cherche pas l’amour puisqu’elle est déjà en couple dès le début du roman. On peut donc s’adresser à d’autres femmes, celles qui sont établies en couple et qui ne rêvent plus les virées de célibataires comme nous les ont fait vivre Gin Tonic et concombre ou Soutien-gorge rose et veston noir de Rafaële Germain. Le thème principal n’est donc pas la recherche du grand amour.

Quoiqu’il en soit, il ne faut pas mettre de côté la dimension «rocambolesque» typique à la chick-lit. Bien que réaliste dans ses dialogues, le récit d’Isabelle Laflèche demeure incroyable. Catherine Lambert a des opportunités fabuleuses. Heureusement, la détermination du personnage nous permet de croire à cette chance. Seulement, on ne peut pas dire qu’elle est donnée à toutes. Et c’est ainsi que le roman nous amène à décrocher, à mettre notre cerveau à off, le temps de plonger dans les péripéties de l’avocate.

Voici donc un roman de filles des plus simples et des plus divertissants!

«J’adore Paris», Isabelle Laflèche, Québec Amérique, 2013, 29,95 $.

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