«Le treizième étage» de Louis-Jean Cormier: un album d’automne qui réchauffera les cœurs – Bible urbaine

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«Le treizième étage» de Louis-Jean Cormier: un album d’automne qui réchauffera les cœurs

«Le treizième étage» de Louis-Jean Cormier: un album d’automne qui réchauffera les cœurs

Publié le 13 septembre 2012 par Laurence Lebel

Après plus de dix ans au sein de la formation québécoise Karkwa, Louis-Jean Cormier a décidé de voler de ses propres ailes et de se lancer dans une aventure en mode solo. Au fil de ses rencontres et de ses écrits, Cormier a écrit et réalisé un album franc et sans artifice qui nous ramène à la base même de la musique.

Sans grande surprise, ce premier opus de Louis-Jean Cormier ressemble en tous points à ce que fait Karkwa depuis près d’une décennie. Bien entendu, Cormier reste la voix et l’image de ce groupe récipiendaire du Prix de Musique Polaris 2010 et de plusieurs nominations à l’ADISQ, il était donc évident que plusieurs de leurs influences allaient découler à travers les différents morceaux de ce projet solo. Il aurait été difficile de faire le contraire. Cependant, l’effort est tout de même présent et le résultat final est somme toute réconfortant.

Au niveau de l’écriture des textes, Cormier n’est pas vraiment sorti de sa zone de confort et il a fait certes un bon usage de métaphores et de comparaisons fort simplistes, mais tout de même jolies. D’ailleurs, certaines paroles sont hautement poétiques et valent la peine d’être retranscrites sur un bout de papier afin d’être conservées dans un recoin de notre mémoire. Ses textes relatent, pour la plupart, le quotidien et les réflexions d’un jeune père, mais aussi d’un homme et d’un amoureux. Il y décrit ses soucis, ses questionnements et ses réflexions face à la vie, et il y partage quelques bonheurs et souvenirs passés.

La signature musicale de ce premier album est très folk, mais aussi remplie de moments très karkwaesques où guitares électriques et percussions se chevauchent dans des montées dramatiques à donner une vague de frissons dans le dos. Il demeure très agréable d’entendre la douce voix de Louis-Jean Cormier simplement accompagnée d’une guitare acoustique. Cette ambiance musicale nous permet de pleinement apprécier le ton et la qualité de sa voix. D’ailleurs, sur certaines chansons, certaines voix féminines, soit celles de Marie-Pierre Arthur et Adèle Trottier-Rivard (fille de Michel Rivard et Marie-Christine Trottier), se sont jointes à celle de Cormier afin d’établir un bel équilibre et un très beau mélange vocal.

Au final, le premier album de Louis-Jean Cormier est assez linéaire et ne détient que très peu de surprises. Malgré tout, certaines chansons méritent vraiment le détour, si ce n’est que pour la mélodie et les refrains qui restent en tête («La cassette», «L’ascenseur», «Bull’s Eyes» et «La seule question»). Il va sans dire que les fans de Karkwa seront peu déstabilisés à l’écoute du projet solo de Cormier. Certains moments musicaux sont assez forts, et il fait tout de même plaisir d’entendre cette voix qui nous charme tant depuis près de 10 ans.

Appréciation: ***

Crédit photo: Simone Records

Écrit par: Laurence Lebel

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