Le gala de l'ADISQ 2013 à la Place des Arts: la grande récolte de Louis-Jean Cormier – Bible urbaine

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Le gala de l’ADISQ 2013 à la Place des Arts: la grande récolte de Louis-Jean Cormier

Le gala de l’ADISQ 2013 à la Place des Arts: la grande récolte de Louis-Jean Cormier

Publié le 28 octobre 2013 par Sophie Boileau

Photos du tapis rouge et des gagnants (39) – C’était soir de fête pour le 35e anniversaire du gala de l’ADISQ. Les artistes sur leur 36 avaient le cœur à la célébration, et ce, peu importe qui allait l’emporter. Comme l’a si bien dit Pierre Lapointe sur le tapis rouge: «Ce soir, c’est un peu notre party de Noël». 2013 nous a offert un grand nombre d’excellents albums tous styles confondus. Tellement que, dans certaines catégories, il était difficile de prévoir qui repartirait avec la statuette. La catégorie auteur ou compositeur de l’année en est un bon exemple.

Pour ouvrir le bal, Daniel Bélanger, Les sœurs Boulay, Karim Ouellet, Pierre Lapointe, vêtu d’un magnifique habit aux motifs floraux, et Louis-Jean Cormier nous ont offert un medley d’extraits de leur succès de cette année. Le numéro s’est conclu alors que tous ont entonné «Tout le monde en même temps» en chœur avec l’animateur du gala, Louis-José Houde, au tambour.

Les célébrations lancées pour la huitième année consécutive, Louis-José Houde nous a offert comme à son habitude un monologue bien punché au sujet de la passion des gens pour la musique. Les artistes de la musique prennent une place privilégiée dans nos vies et l’animateur a voulu souligner la chance qu’ils ont de pouvoir vivre leur rêve, et ce, même s’ils restent pauvres. L’animateur a par le fait même comparé la popularité du musicien avec celle de l’humoriste: «On a tous déjà eu un poster d’un chanteur ou d’un groupe dans notre chambre, mais jamais celui d’un humoriste». Blaguant: «Si t’as Stéphane Fallu torse nu dans ta chambre, va consulter?» Visiblement en très grande forme, Houde a su faire rire autant les gens dans la salle que les téléspectateurs dans leur salon.

C’est la nouvelle maman Ariane Moffatt qui a remis le premier prix pour album de l’année – Pop. Elle a d’ailleurs fait un lien avec sa nouvelle vie en arrivant sur scène en tenant le Félix comme un bébé. C’est sa collègue de La Voix qui a remporté le titre. Marie-Mai a remercié son amoureux et guitariste Fred St-Gelais de même que ses fans qui sont «la bande originale de sa vie». La chanteuse est aussi repartie avec le prix interprète féminine de l’année. Très émue, elle est montée pour une seconde fois sur la scène du théâtre Wilfrid-Pelletier. Après dix ans de carrière, elle a tenu à mentionner que jamais à ses débuts elle n’aurait pensé être en nomination aux côtés d’Ariane Moffatt et Céline Dion. En saluant ses fans, elle a rappelé à ceux-ci que tout est possible.

C’est en faisant un clin d’œil à toute l’attention médiatique qu’a reçu Grégory Charles cette semaine qu’il a annoncé le «maillon fort» pour le prix de l’auteur ou compositeur de l’année au favori de la soirée Louis-Jean Cormier et Daniel Beaumont pour Le treizième étage. Beaumont a remercié Cormier de l’avoir invité à monter dans l’ascenseur avec lui. Louis-Jean a, quant à lui, salué Karkwa et déclaré son amour incommensurable pour la formation soulignant le lien indestructible qui le relie aux autres membres du groupe. Cette récompense fût la première d’une grosse récolte pour l’auteur-compositeur-interprète qui est aussi remonté sur scène pour la catégorie album rock et spectacle de l’année auteur-compositeur-interprète. Il a tenu à souligner le travail des organisateurs de l’ADISQ qui arrivent à placer des artistes de différents univers sur scène. Il a certes aimé recevoir un prix de la part de Keith Kouna, saluant l’audace de l’académie qui a ainsi donné une vitrine aux artistes qui ont reçu moins d’attention médiatique que d’autres, tout en permettant l’explorer de tous les sons qui peuplent la musique québécoise. De plus, Louis-Jean Cormier a demandé au public de ne pas écouter la chanson francophone par compassion, mais de rester sélectif et d’écouter la musique qu’il aime réellement.

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Sans surprise, ce sont les sœurs Boulay qui sont reparties avec la mention révélation de l’année. Mélanie et Stéphanie vivent une année assez exceptionnelle depuis le lancement de l’album Le poids des confettis et méritent amplement cette récompense. Après avoir remercié Dare to Care, leur famille et leur équipe en tournée, elles ont été les premières à prendre la parole en demandant aux radios commerciales d’avoir une plus grande ouverture d’esprit sur la musique québécoise. Cette problématique a été souvent abordée par de nombreux artistes et les sœurs Boulay ont déploré l’inaction et le peu de place qu’accordent encore et toujours certaines radios aux artistes d’ici, qui sont toutefois prêts à les recevoir en entrevue sans pour autant ajouter leurs chansons à leur programmation. Est-ce que cette levée de boucliers saura faire changer la façon de faire des CKOI, NRJ et compagnie? On le souhaite, mais seul l’avenir nous le dira.

Autre grand gagnant de la soirée, Marc Dupré est reparti avec deux prix décernés par le public, ceux d’interprète masculin et chanson de l’année avec «Nous sommes les mêmes». Dupré a salué ses admirateurs en disant que «l’amour du public est ce qu’il y a de plus important pour un artiste.» Avec sa participation à l’émission La Voix, on peut penser que cette vitrine l’a aidé en lui donnant une grande visibilité.

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Mélange de genres

Outre le numéro d’ouverture, le gala nous a offert plusieurs autres prestations au court de la soirée avec pour objectif certain d’étonner les spectateurs. Qui aurait pu imaginer voir Roch Voisine et Cœur de pirate chanter ensemble? Un duo improbable pour l’interprétation d’«Hélène» qui fêtait ses 25 ans et qui fait le pont entre deux générations. Autre mélange étonnant, celui entre Boogat et Marie-Mai, qui nous ont démontré que même si les styles sont différents, la famille musicale d’ici reste intimement connectée en plus d’avoir pour résultat de piquer la curiosité des admirateurs de l’un et de l’autre. Les Trois Accords ont transporté un peu de leur folie sur la scène avec leur interprétation de la chanson «Retour à l’institut». Toujours avec en tête la thématique qui veut que tout le monde aime la musique, Louis-José Houde a fait allusion à l’émeute qu’il y a eu cet été lors d’un spectacle des Trois Accords. S’étonnant un peu que le groupe, qualifié de troubadours, puisse causer ce genre de réaction avec des chansons telles que «J’aime ma grand-mère».

On peut dire que Louis-José Houde a relevé encore avec brio le défi de tenir la barre de l’évènement. Même après huit ans à l’animation, l’humoriste ne perd aucunement son souffle et réussit à se renouveler, à nous faire rire et à nous surprendre. Son amour de la musique se sent et traverse l’écran. Pourra–ton compter sur lui pour l’animation du Gala de l’ADISQ l’an prochain? Il est trop tôt pour le dire, mais Houde affirme qu’il ne se voit pas animer un autre Gala que celui-ci.

*Pour voir toutes les photos du tapis rouge avec les invités et celles des grands gagnants de la soirée, visitez notre page Facebook.

Voici la liste complète des lauréats:

Album de l’année – Adulte contemporain: Sans attendre, Céline Dion

Album de l’année – Pop: Miroir, Marie-Mai

Album de l’année – Rock: Le treizième étage, Louis-Jean Cormier

Révélation de l’année: Les sœurs Boulay

Spectacle de l’année – Auteur-compositeur-interprète: Le treizième étage, Louis-Jean Cormier

Spectacle de l’année – Interprète: De peigne et de misère, Fred Pellerin

Auteur ou compositeur de l’année: Louis-Jean Cormier, Daniel Beaumont pour Le treizième étage de Louis-Jean Cormier

Groupe de l’année: Mes Aïeux

Interprète féminine de l’année: Marie-Mai

Interprète masculin de l’année: Marc Dupré

Chanson populaire de l’année: Nous sommes les mêmes, Marc Dupré

Crédit photo: Marie Claire Denis

Écrit par: Sophie Boileau

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