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Crédit photo : Mathieu Pothier
Du 17 octobre 2015 au 10 janvier 2016, les visiteurs du MAC auront l’occasion d’assister à cette particulière exposition interdisciplinaire où la raison n’est pas toujours au rendez-vous, où l’on doit se laisser transporter d’une discipline à l’autre, de la vidéo au cinéma, de la sculpture au son, puis de la photographie au dessin. Un Bernatchez aux maints visages artistiques, donc, avec la réunion de deux cycles de création, Chrysalides (2006-2013) et Lost in Time (2009-2015).
C’est moins Chrysalides que Lost in Time qui attire l’attention au premier coup d’œil. Les œuvres dites multiformes de Chrysalides reprennent de façon intéressante les questions d’opposition dualiste (vie-mort, lumière-obscurité, décomposition-renaissance), mais il n’en demeure pas moins que le rendu est plutôt rébarbatif. Vision personnelle, peut-être bien.
Le temps, ce leitmotiv
Toutefois, l’exposition, qui semble organisée en deux sections distinctes en termes de style, se conclut sur un point d’exclamation qui nous confronte directement au pouvoir du temps. Le temps comme leitmotiv (temps passé, futur, cosmique) peut être perçu un peu partout. Lost in Time allie installations sonores, œuvres photographiques, gravures et objets sculptés. Un équilibre dans le déséquilibre imposé par le temps, s’il en est un. Enveloppée par des œuvres musicales colossales de grands compositeurs parmi lesquels revient souvent Bach, cette seconde partie de l’exposition réussit à rattraper la déception de la première.
Une expérience étrange, qui ne convainc pas outre mesure, mais qui laisse songeur. L’art finit donc par produire son effet.
L'avis
de la rédaction