«Himalaya mon amour» d'Alex Nevsky – Bible urbaine

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«Himalaya mon amour» d’Alex Nevsky

«Himalaya mon amour» d’Alex Nevsky

Le paradoxe de l'amour

Publié le 26 août 2013 par Yannick Déry

Crédit photo : Audiogram

Il ne faut pas être triste en cette dernière semaine d'août. Malgré le calendrier qui sonne le glas de la saison estivale, Himalaya mon amour, le plus récent album d'Alex Nevsky, a de quoi redonner un peu de chaleur à celui qui trouve que le temps rafraîchit, tout en le préparant tranquillement à l'arrivée de l'automne.

Parce que c’est un peu ça, Himalaya mon amour, le deuxième album de l’auteur-compositeur-interprète: une chaleur immersive agrémentée d’une mélancolie réconfortante. Un peu comme une tristesse heureuse ou une peine agréable, pour illustrer le paradoxe.

Ce nouvel opus apparaît plus mature et plus peaufiné que De lune à l’aube, paru il y a trois ans. Les textes sont davantage chargés d’émotions, mais livrés avec une plus grande résilience. Comme s’il acceptait les sentiments vécus, qu’ils soient heureux ou non.

La pièce «Himalaya mon amour» ouvre le bal, enivrante et mystérieuse, donnant l’impression d’être au sommet de la montagne, étourdie et euphorique, à contempler l’horizon. Encore une impression de dualité entre le bonheur et la nostalgie, inspirée par les nombreux voyages qu’a entrepris l’artiste au cours des dernières années, selon ses dires.

Et décolle ensuite une série de pièces festives et radieuses qui font danser à tout coup, dont «On leur à fait croire», premier extrait de l’album qu’il a été possible d’entendre cet été dans une autopromotion de TVA. Une pièce ultra accrocheuse digne des meilleurs vers d’oreille. Mais «Les coloriés» et «La bête lumineuse» ne laissent pas facilement leur place, toutes deux aussi rayonnantes.

«J’aurai des mains» fait office de transition entre le bonheur suintant des premières chansons et le côté plus introspectif des six qui suivront. Et ça commence avec «Si tu restes», un hommage à la grand-mère du chanteur, une pièce sur laquelle un simple piano et quelques voix l’accompagnent.

La sobriété de ce morceau touchant reste présente pour le reste de l’album, et c’est franchement réussi, particulièrement sur «Katharina» et «Je te quitterais», chacune durant moins de deux minutes, des pièces dont le texte trahit des évènements souvent douloureux, mais où la mélodie ne joue pas la carte du mélodrame.

«Koh Tao», seule chanson en anglais, annonce la fin de l’album. Une bonne dose d’espoir qui donne le goût de partir avec l’artiste à la recherche de l’amour, au son de sa voix chantant «So let’s find love again». Mais pour l’heure, c’est son album qui a su conquérir notre cœur.

Prochains spectacles:

  • Le 30 août au Cabaret de la Dernière Chance de Rouyn-Noranda à 19h (lancement d’album)
  • Le 3 septembre au Cercle de Québec à 20h (lancement d’album)
  • Le 5 septembre au National de Montréal à 19h (lancement d’album)

*À noter que ceux qui désirent acheter l’album en prévente (10 $) ont jusqu’à demain pour se rendre sur la boutique d’Audiogram pour être ainsi ajoutés à la liste VIP des deux lancements (Montréal et Québec).

http://www.youtube.com/watch?v=_XASYGn_2nc?feature=player_detailpage

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